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Approvisionnement en carburant I Des essenceries râlent, la Sch réclame

Approvisionnement en carburant I Des essenceries râlent, la Sch réclame

Société | -   Nazir Nazi

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Bien que certaines stations contestent la relation commerciale avec la Société comorienne des hydrocarbures, cette dernière est loin de céder. Les 105 millions de francs de créances des stations non opérationnelles ne rassurent plus la société d’Etat.

 

De longues files d’attente perdurent, ces derniers temps, au niveau des stations-service. Les automobilistes s’y précipitent au point que les pompistes ne chôment plus. Le phénomène est loin de s’expliquer uniquement par la haute saison durant laquelle les «je-viens» (expatriés comoriens) se ruent sur tous les services du pays. Un propriétaire d’une essencerie, qui préfère garder l’anonymat, avance d’autres causes.

Selon lui, cette prise d’assaut dans les stations serait occasionnée par la tombée en faillite de ses pairs suite à des exigences de la société comorienne des hydrocarbures (Sch). Il pointe du doigt la note de l’établissement public portant le paiement des commandes avant la livraison, soit le paiement cash mis en place depuis 2022.

«Nous ne demandons pas de produits pétroliers gratuits. C’est juste d’être accompagné en nous facilitant les commandes. Le système actuel est dur et nous conduit droit à la faillite. Plusieurs stations ont fermé les portes à cause de cette note. C’est la raison pour laquelle les files d’attente persistent», s’argumente ce propriétaire d’une essencerie.

Une dette importante

Interrogé sur ce système jugé «dur», l’inspecteur général de la société comorienne des hydrocarbures, Mze Ali Azhar Ahmed, fait une brève historique de l’ancien système «emprunter, revendre et payer après», et les conséquences qui en ont découlé. Il note des dettes d’une somme globale qui s’élève à 105 millions de francs comoriens ont été occasionnés par ces stations qui ont fermé leurs portes. «La Sch a toujours facilité les commandes.

Chaque station-service doit normalement verser un fond de garantie et payer régulièrement la commande avant la livraison. Mais nous n’exigeons que le paiement de la commande. A Ndzuani, les stations paient cash. Pourquoi pas à Ngazidja», s’interroge-t-il. Mze Ali Azhar Ahmed s’étonne du fait que la Sch a déclenché des discussions avec des banques commerciales pour que les propriétaires des stations empruntent avec facilité de l’argent.

Selon lui, un courrier d’une des banques a été adressé au syndicat des essenceries pour notifier la démarche déclenchée par la Sch. «L’ancienne relation commerciale avait des conséquences extrêmement négatives. Pourquoi les stations refusent d’emprunter auprès des banques au lieu de déséquilibrer la Sch à travers des dettes allant jusqu’à 105 millions de francs non remboursées», se demande-t-il.

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