La pénurie d’eau se fait sentir fortement depuis quelques jours à Moroni. Le phénomène occasionne une dégradation de l’hygiène et l’intensification du commerce des jerricans jaunes avec une flambée du prix du précieux liquide. Pourtant, ces vendeurs ambulants interviennent souvent dans les zones non alimentées depuis des lustres.
Du nord au sud de la capitale fédérale, cette source vitale continue de se faire rare alors que la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) détient une capacité de production journalière de 14 mille m3 sur l’ensemble de ses trois stations de pompage qui alimentent la capitale.
D’ici samedi ?
Dans la section 3 ; intitulée «droits des populations en matière d’eau et d’assainissement», l’article 42 du Code de l’eau stipule que l’Etat et les collectivités territoriales reconnaissent et garantissent, à toute personne, le droit à l’eau et à l’assainissement, en tant que droit fondamental à la personne humaine. «Et nécessaire à la satisfaction de ses besoins et aux exigences élémentaires de sa vie et de sa dignité. Ils intensifient les efforts pour rendre accessibles les services d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement pour tous», peut-on lire dans ce nouveau code.
Pour justifier les perturbations dans la fourniture de l’eau pendant ces derniers temps, le chef de la communication de la société d’Etat, Moustakim Ibrahim, évoque des travaux d’entretien en cours au niveau des stations de pompage de Vuvuni ya Bambao. Des techniciens ont mis la main à la pâte afin d’identifier les problèmes que présentent le Tp5 et Onu4. «Nous avons étudié comment obtenir une solution rapide à ce problème. Nos agents ont pu identifier l’origine principale de la cause de cette perturbation de la fourniture d’eau qui se fait constater ces jours-ci dans quelques quartiers de la capitale», explique-t-il.
Améliorations et changements
Moustakim Ibrahim rassure que des améliorations et changements de robinets sont en train de s’effectuer et que des contrôles et entretiens aux stations de pompages ont été effectués au préalable. «Le résultat obtenu démontre que la pression d’eau n’est pas au service des habitants. Bien que les pompes soient opérationnelles, l’eau coule lentement. Le problème ne vient ni au niveau des pompes ni par le mécanisme de la distribution, mais des robinets empêchant les réservoirs d’être pleinement remplis», fait-il savoir.A l’en croire, il s’agit d’une défaillance technique émanant d’une seule station de pompage. Il promet toutefois que «tout reviendra à la normale ce samedi».
Nazir Nazi et Abal Nourghaayini(Stagiaire)
