L’ambassadeur de France aux Comores, Sylvain Riquier, a effectué, vendredi dernier, une visite sur le site d’un projet de transformation des produits halieutiques dans la région de Wani, à Ndzuani. Le projet «Insertion des jeunes et femmes dans la filière de la pêche et renforcement des capacités des associations et des coopératives de pêche au niveau de Ndzuani» bénéficierait «au total à 200 jeunes et femmes» sur l’ensemble de l’île. On compte «165 femmes».
L’ambassadeur de France se réjouit du travail accompli et dit être déterminé à poursuivre l’élan de soutien à tous ceux qui font l’économie de base. «Nous sommes très soucieux de travailler avec la population comorienne sur les projets qui visent à renforcer l’emploi, à aider au développement de l’économie. Vous démontrez qu’ensemble, nous pouvons arriver à des choses très concrètes. Je suis profondément persuadé que la pêche pour les Comores, c’est essentiel», fait-il savoir.
«Un projet multi site de 2 ans»
Bruno Cambier, assistant-technique au niveau du projet, «Facilité Emploi» fait savoir que «c’est un projet multi site de 2 ans sur la filière pêche. Ça va dans la formation, la construction de bâtiments, du fumage et de la conservation jusqu’à l’achat de moto-bennes pour proposer du poisson frais dans des zones un peu éloignés de la mer».
Les autorités communales de Wani se réjouissent de cet accompagnement qui aide au développement de la commune à travers la filière pêche. «Le projet a pour objectif la création d’emplois et permettra l’insertion des jeunes sans emploi dans le monde du travail. Il doit permettre aux gens qui n’ont pas fait l’école de créer des emplois et se développer. Ça a aussi un impact social énorme puisque ça permet d’un coup de réduire le taux de chômage et atténuer la délinquance», explique le secrétaire général de la mairie de Wani, Salim Alifeni.
L’Ong Cap a bénéficié d’un fonds du projet «Facilité Emploi» pour la construction d’une maison de fabrication de glace capable de fournir jusqu’à 500 kilos de glace par jour. La machine de fabrication de glace sur place, dans la maison sise au quartier des pêcheurs à Mtsangani. Cette dernière est toujours dans les cartons en attente d’être installée, faute de compteur électrique.
La commune de Wani est en partie composée de pêcheurs. La problématique de la fourniture du courant électrique reste jusqu’alors en tête des soucis posés par les revendeurs de produits halieutiques de la région. La conservation par la chaîne de froid n’est pas totalement respectée. Les produits ne sont pas souvent, comme partout, aux normes sanitaires requises.
Par Ahmed Zaidou (Stagiaire)