Le secrétaire général du ministère de l’Intérieur a clôturé, mercredi dernier, une formation sur la modernisation de l’état civil aux Comores en présence du coordinateur du projet d’appui à la modernisation de l’état civil aux Comores (Amecc) et les deux consultants du projet. Cette formation qui a duré trois jours a été organisée par le ministère de l’Intérieur, en partenariat avec l’Unicef sous le financement de l’ambassade de France.
Le système d’enregistrement des faits d’état civil
Une formation théorique et pratique, destinée aux futurs évaluateurs, membres des équipes de terrains est prévue en octobre et en novembre 2022. Ils devraient faire l’état des lieux de la déclaration des faits de l’état civil, de leur enregistrement et de la délivrance des actes d’état civil dans les 54 communes du pays.
Le secrétaire général du ministère de l’intérieure, Tadjidine Ben Ahmed, a remercié les enquêteurs et les consultants. «Je suis venu vous remercier pour votre implication et participation à cette formation ô combien importante dans le cadre du projet appui à la modernisation de l’état civil aux Comores», a-t-il déclaré.
Le consultant international chargé des évaluations normalisées du système d’enregistrement des faits d’état civil, Jean Paul Alaterre, a fait savoir que les enquêteurs ont les qualifications requises. «C’était une formation sur l’évaluation du programme africain sur l’état civil.Et c’est une formation normalisée qui va permettre à nos évaluateurs qui étaient au nombre de seize issus de l’ensemble du territoire national d’aller former les acteurs de l’état civil de leurs communes respectives sur la situation exacte car il y a des imperfections qu’il faudra améliorer», a-t-il souligné.
«Cette normalisation permet ensuite de faire une comparaison entre les pays. Et, à l’issue de cette évaluation il y aura une collecte de données pour faire un rapport qui permettra aux autorités de voir les pistes à envisager pour améliorer le système. Car un état civil qui est mal tenu pose beaucoup problèmes dans les droits fondamentaux», a-t-il ajouté.
Le consultant national, Saïd Mohamed Saïd Hassane, a insisté sur la loi relative à l’état civil. «Je voudrais remercier fortement les participants à cette formation qui se sont vraiment impliqués et investis dans la formation et qui sont prêts aujourd’hui à aller sur le terrain. Et nous sommes sûrs qu’ils vont remonter les informations dont nous avons besoin pour mener les réflexions sur les réformes envisagées sur l’état civil comorien. Il faut savoir également que la loi relative à l’état civil comorien date de 1984. Aujourd’hui, le pays a changé, beaucoup de choses ont évolué en 40 ans, il faut donc adapter la loi aux réalités d’aujourd’hui», a-t-il soutenu.
Le greffier stagiaire à la Cour d’appel de Moroni, bénéficiaire de cette formation, Nourdine Ali Idjihadi, a fait part de sa satisfaction. «J’ai trouvé cette formation agréable. On a pu enrichir nos connaissances durant ces trois jours de théorie mais à partir de demain nous procèderons à une descente sur terrain dans les préfectures de Ngazidja pour une séance pratique», dit-il.
Par Faissoil Fatihoudine (stagiaire)