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Après Kenneth : L’entreprise Zemavicole peine à se relever

Après Kenneth : L’entreprise Zemavicole peine à se relever

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«Le cyclone de Kenneth a détruit ces poulaillers et a pénalisé toute la région pendant ce mois sacré. Cette situation risque de déclencher une autre crise au mois de juillet car nous allons vers une période de festivités au cours de laquelle, il y a une forte demande», regrette Aboubacar Ntsodé, chimiste de formation et propriétaire desdits poulaillers.

 

Après le passage du cyclone Kenneth, les activités des trois poulaillers de la société Zemavicole à Mitsamihuli au nord de Ngazidja sont pratiquement à l’arrêt. Au point que de temps à autre, trouver des œufs au nord demeure un vrai parcours du combattant. Une crise au sein de cette société qui a ouvert depuis novembre 2016 et qui affecte toute une région. L’œuf se vendait, il y a quelques semaines, à entre 150 à 250 francs. «Le cyclone Kenneth a détruit ces poulaillers a et pénalisé toute la région pendant ce mois sacré. Cette situation risque de déclencher une autre crise au mois de juillet car nous allons vers une période de festivités au cours de laquelle il y a une forte demande», regrette Aboubacar Ntsodé, chimiste de formation et propriétaire desdits poulaillers. À entendre le patron de Zemavicole, sa société alimentait trente-cinq magasins et trois grands restaurants du pays. «J’évoque ces derniers sans compter les autres clients particuliers. On avait cinq salariés directs et près d’une centaine de salariés indirects. On avait mis là-dedans près de vingt millions de francs. Et sans appui, on ne peut pas se relever seul avec cette perte immense. J’exprime ma gratitude à l’égard du chef de l’Etat et de son gouvernement pour avoir pris le temps de faire une visite sur les lieux après le passage de Kenneth», a-t-il dit.


Aboubacar Ntsodé a ainsi fait savoir que sa société pouvait offrir à sa clientèle quarante plateaux par jour, à raison de 2.750 francs le plateau, soit un chiffre d’affaires de près de 4 millions de francs par mois. «La construction des trois poulaillers de 324 m2 demande un fonds estimé à 2 592 000 francs, les panneaux et kits solaires qui alimentaient les poulaillers sont endommagés, soit une perte de 1 200 000 francs. Mes 1 500 poules sont disparues, cela représente un préjudice financier d’une valeur de 4 500 000 francs», a-t-il estimé, regrettant que le secteur agricole de la région soit vraiment anéanti par le cyclone.

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