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Archimede Ahamada : "Il n’y a aucune guerre entre la Sonelec et Comores Telecom"

Archimede Ahamada : "Il n’y a aucune guerre entre la Sonelec et Comores Telecom"

Société | -   Abdou Moustoifa

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Couac avec la Société comorienne de l’électricité (Sonelec), existence supposée d’un système de mise sur écoute ou encore suspension de la mutuelle de santé, le directeur général de l’opérateur national des télécommunications a fait le tour de l’actualité qui prévaut au sein de sa société. Il a réitéré à cor et à cri que Comores Telecom ne traversait aucune situation pouvant la conduire à la faillite.

 

C’est une apparition qui vaut le détour. Très discret depuis sa nomination à la tête de Comores Telecom en janvier 2018, Archimede Ahamada M’sa a rencontré la presse nationale hier dans la matinée dans son bureau. Sa dernière conférence de presse remonte au mois de juillet dernier, le jour du lancement de la 4.5G. Nombreux sujets étaient à l’ordre du jour, lors de la rencontre de ce mardi, notamment la récente bisbille qui a éclaté entre sa société et Sonelec. De fait, sur fond de factures impayées s’élevant à plusieurs millions, les deux sociétés d’Etat étaient à deux doigts de franchir la ligne rouge.

L’opérateur national était privé d’électricité pendant trois jours, du mercredi jusqu’à vendredi. Le patron de l’opérateur historique a reconnu qu’il arrive à un moment donné que deux sociétés ne soient pas sur la même longueur d’onde.

Ce n’est pas un fait rarissime, a-t-il fait savoir avant de rassurer « qu’il n’y a aucune guerre entre la Sonelec et Comores Telecom. Une confusion peut surgir concernant le paiement des factures. Le non-paiement de celles-ci n’est pas synonyme de faillite ou d’une crise financière. Désormais, des négociations sont ouvertes entre les deux parties ».

 

Aucun système d’écoute

Entouré de ses collaborateurs, Archimede Ahamada a balayé d’un revers de la main, les rumeurs circulant depuis trois mois, selon lesquelles, les abonnés du réseau Huri seraient mis sur écoute.

C’est faux, il n’existe aucun système d’écoute chez nous. Cela nécessite des équipements hyper sophistiqués. Nous n’en disposons pas. D’ailleurs, la plupart des Etats qui s’adonnent à ces pratiques le font ouvertement. Les centres d’écoutes possèdent des sièges où des équipes travaillent. Nous sommes capables par contre de livrer l’identité d’un abonné ayant reçu un coup de fil venant d’une carte Sim de Huri. Mais seul le procureur peut avoir accès à ces informations s’il le souhaite pour le complément d’une enquête en présentant une réquisition », s’est justifié notre conférencier.

Pour les sempiternels bips dont sont victimes des expatriés en particulier ceux résidant en France, ces derniers temps, qui leur coûtent des frais lorsqu’ils veulent rappeler, ces « numéros », le conférencier a présenté ses excuses pour ces désagréments causés par des malfaiteurs. Ces actes sont, selon lui, orchestrés par des gens mal intentionnés utilisant des Sim Box.

 

Mutuelle suspendue

« En voulant toucher les dividendes issus de la terminaison des appels, de l’argent revenant habituellement aux opérateurs dont le client a reçu l’appel, ces fraudeurs passent par des canaux illégaux. Mais nous avons ouvert une enquête pour les localiser. Des opérateurs tels que Orange et Free nous accompagnent dans cette démarche », a annoncé le directeur général de l’opérateur historique.

Comme plusieurs sociétés, disposant des équipements éparpillés sur le territoire national, Comores Telecom n’a pas été épargné par Kenneth. Selon les estimations, il faut 1,3 milliard de francs pour réparer les dégâts causés par le passage du cyclone. Si les 42 sites en difficultés commencent à se remettre sur pied peu à peu, les travaux sont loin de prendre fin, a souligné Archimède. 

Autre sujet brûlant sur lequel ce dernier a rebondi est la suspension de la mutuelle de santé de la société. Il a justifié sa décision par la découverte de plusieurs actes malsains (forte affluence des agents dans les pharmacies alors que les docteurs enregistrent un nombre de visite inférieur). « Nous ne traversons pas de crise financière. Si on a remarqué un retard de paiement le mois dernier, c’est parce qu’il fallait procéder au prélèvement des 10%. Et le passage de Kenneth coïncidait avec la période pendant laquelle nous payons nos agents d’habitude », s’est-il justifié.

 

 

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