L’Education de la jeunesse est devenue le combat de celle que ses pairs jeunes leaders comoriens surnomment «ambassadrice de la jeunesse comorienne». Née le 9 avril 1996 à Nyumadzaha ya Bambao, Armel Azihar Sly-vania (Armel Sylva) a fait ses études aux Comores où elle a obtenu une Maîtrise en Lettres Anglaises à l’Université des Comores avant de bénéficier d’une bourse de l’université panafricaine ou elle a obtenu un Master en interprétation de conférence.
Armel est une jeune femme «passionnée par l’éducation des jeunes, l’épanouissement des enfants, des femme et des jeunes. Défenseuse de l’égalité des garçons et des filles «. Armel est la chargée de communication et l’une des principales éducatrices, formatrices de l’Ong Imara Comoros. Elle est co-fondateur et présidente de l’agence de traduction et d’interprétation aux Comores (Atic). Elle est jeune leader au groupe de partenariat mondial pour l’éducation (Gpe), jeune membre active pour les Odd4 avec l’Unesco.
«Une fierté de représenter les Comores»
Conseillère de la jeunesse auprès des Nations Unies pour le Sommet sur la transformation de l’éducation, elle est vice-présidente du groupe Education, technologie et science à l’organisation Forum des jeunes pour l’Afrique Austral (Sayof). Elle envisage «une Afrique qui donne à ses jeunes un leadership et qui répond aux besoins de son peuple».Armel représente les Comores partout dans le monde.
Elle a montré son leadership lors du sommet sur la transformation de l’éducation des Nations Unies 2022 à New York en marge de l’Assemblée générale de l’Onu où elle a assuré le rôle de modératrice et panéliste le 16 septembre dernier sur les bonnes pratiques pour l’engagement des jeunes.
Fierté d’être comorienne
Elle ne cesse de démontrer sa fierté d’être comorienne et de représenter son pays partout dans le monde. «C’est une grande fierté de représenter les Comores partout et de faire découvrir aux autres pays, la beauté de mon pays et les talents des jeunes Comoriens. En tant que jeunes femme, je me sens responsable pour les générations à venir et je ne veux pas qu’ils manquent les opportunités qui existent en dehors de notre pays comme moi.
Mon objectif et d’inspirer les jeunes et leur montrer les autres voies pour la réussite dans ce monde», dit-elle avant d’envoyer un message à la jeunesse comorienne. «A la jeunesse je leur dirais que le futur c’est nous et le changement c’est nous, vous devrez vous réveiller dès maintenant et contribuer à votre façon pour le développement de notre pays». A la femme comorienne elle adresse aussi un message. «A toutes les femmes, sachez que vous partagez un lien important avec le monde. Etant donneuse de vie, mère dévouée, sœur attentionnée, femme intelligente et talentueuse, nous avons le pouvoir de diriger et participer à la table des décisions avec les autres».
Une icône de la jeunesse
Aux yeux des jeunes influents et leaders des organisations de la société civile, surtout ceux qui ont travaillé avec elle, Armel est «Une icône de la jeunesse».La présidente de son Ong, Imara Comoros, Haina Keke montre qu’ «Armel représente l’espoir d’un meilleur avenir pour la jeunesse comorienne. Elle a toujours été une battante armée d’une énergie débordante et alimentée par sa passion pour l’éducation et sa conviction que chaque enfant a droit à une éducation de qualité. Elle est un modèle pour ses pairs et n’a jamais laissé qui que ce soit tracer sa route pour elle. Sa réussite, elle l’a largement méritée car elle y a travaillé en y mettant tout son cœur et toute son énergie».
Pour la présidente, Armel «représente le rêve Comorien s’il y en n’a jamais eu. Elle vient d’un milieu modeste et a fait ses débuts à son village comme plusieurs d’entre nous. Elle a eu des rêves comme tout enfant Comorien. Mais contrairement à certains, elle y a cru. Elle croyait même sans avoir défini son chemin. Je me souviendrai toujours de la réponse qu’Armel m’a donnée pendant notre premier entretien. Je lui ai demandé ce qu’elle voulait faire plus tard après ses études (elle était encore en première année à l’Université des Comores) et après un bref silence, elle m’a répondu timidement. «Je veux faire tellement de choses... Je veux changer le monde et changer les Comores, mais je ne sais pas encore comment».
J’ai tout de suite vu la lueur d’espoir dans ses yeux et ne sachant que répondre à sa déclaration, j’ai rétorqué en riant. «Eh bien, je ne suis pas sûre de savoir comment changer le monde, mais je crois qu’on peut déjà commencer par définir les choses que tu veux changer». C’était il y a 6 ans. Et six ans après, elle continue son parcours, et pas seulement aux Comores. Aujourd’hui je regarde son parcours avec une grande fierté. Le chemin de la jeune étudiante comorienne qui voulait faire «tellement de choses» et qui au moment où je parle, est assise dans la cour des grands à New York City, contribuant aux décisions les plus importantes sur l’investissement des fonds mondiaux sur l’éducation dans le monde entier. Je regarde le parcours de cette jeune femme comorienne et je ne peux que ressentir de la fierté mais aussi une vague d’espoir pour les milliers d’autres jeunes comoriennes qui comme elles, veulent changer les choses ».
« Armel, la porte-voix de la jeunesse »
Le «chef » de la commission de la mise en place du Conseil national de la jeunesse, Sultane Abdourahim Cheikh parle d’Armel comme «ambassadrice ». Selon lui, «Armel Sylva est une jeune femme militante de la société civile d’abord comorienne et maintenant du continent africain. Armel s’affirme comme modèle des jeunes leaders de la gente féminine de l’Afrique. L’éducation des jeunes filles étant une des luttes qu’elle incarne, elle est pour moi la porte-voix digne d’une jeunesse consciente pour le droit à l’éducation de qualité».
Pour le délégué au parlement des jeunes de l’Afrique Australe, Mbae Imadoudine, «Armel est une femme à la détermination hors du commun. Très engagée et fière de sa patrie partout où elle se trouve. Elle est un modèle que plusieurs jeunes femmes devraient s’y réferer. En dehors de ses compétences professionnelles, elle est une personne à l’esprit ouverte. Elle est une pionnière pour la jeunesse comorienne. Elle est une référence absolue. Elle incarne le vrai sens de leadership que je n’ai jamais connu dans ce pays. Celle de vouloir booster les jeunes générations à avancer malgré les difficultés. Moi-même je suis l’un des fruits de ses efforts. Elle m’a inspiré et grâce à elle j’ai trouvé le goût de mon engagement civique».