Le directeur de cabinet chargé de la Défense, Youssoufa Mohamed Ali, et l’ambassadrice de France auprès de l’Union Comores, Jacqueline Bassa-Mazzoni, ont procédé à la commémoration de l’armistice de la Première Guerre mondiale, hier 11 novembre, à la résidence de France, de Vwadju. Comme chaque année, cette édition 2020 n’a pas dérogé à la règle avec des particularités.
Un hommage a été rendu aux militaires morts pour la France. Au cours de cette célébration, l’ambassadrice de France a rendu hommage au sergent-chef Charlane Abdourazakou, mort en service et à l’ancien combattant Moilimou Mchangama, décédé et inhumé dimanche dernier dans sa localité natale, Bandamadji la Domba. Au cours de cet hommage, la diplomate a rappelé que "la mémoire des tirailleurs n’est pas une mémoire qui divise, elle est une mémoire qui nous honore tous et qui nous rapproche".
Lors de cette célébration, en lisant le message de la ministre déléguée auprès de la ministre des armées, la diplomate française a rappelé que "chaque 11 novembre est un moment d’unité et de cohésion autour de ceux qui donnent leur vie pour la France, de ceux qui la servent avec dévouement et courage. En ces instants, aux souvenirs des événements passés et aux prises avec les épreuves de notre temps, nous nous rappelons que c’est tout un peuple uni et solidaire qui fit la guerre et en triompha". Ce message de la ministre déléguée a rappelé que 8 millions de soldats avaient combattu sous les couleurs du drapeau français et aucun d’entre eux n’est revenu totalement indemne. "Des centaines de milliers furent blessés dans leur chair comme dans leur âme, 1,4 million tomba au champ d'honneur. Nous ne les oublions pas. Inlassablement, nous les honorons".
La diplomate a parlé des combattants issus de l’empire colonial français. Selon elle, ces combattants étaient un million et ont servi l’armée française au cours du XXème siècle. "250 mille soldats africains ont combattu sur notre sol et 27 milles d’entre eux y ont fait le sacrifice de leur vie. Ils venaient aussi des Comores et le peuple français a une dette envers eux, une dette sacrée, car elle touche la Nation". Au terme de son intervention, l’ambassadrice a demandé d’observer une minute de silence en la mémoire des soldats morts pour la France et des victimes d’actes terroristes. "A travers ces attentats, c’est bien la France et ses valeurs qui sont attaquées", a soutenu Jacqueline Bassa-Mazzoni.
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