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Arrestation de deux agents de l’Asecna  : Le syndicat des travailleurs plaide pour leur libération

Arrestation de deux agents de l’Asecna  : Le syndicat des travailleurs plaide pour leur libération

Société | -   Ali Abdou

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Pour le syndicat des travailleurs de l’Asecna, les deux agents incriminés n’ont fait qu’appliquer la procédure interne de l’organisation en matière de facturation au comptant en l’absence de toute autre instruction contraire. Pour le syndicat, il faut chercher les responsables ailleurs. Selon le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de l’Asecna aux Comores (Stac), les instructions verbales ne sont pas admises à l’Asecna, mais chaque acte doit être posé sur la base d’une décharge signée par le commandant de permanence, en l’absence du chef d’Unité.

 

Suite à l’arrestation de deux agents de l’Agence pour la sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et Madagascar (Asecna), dans l’affaire du blocage du vol de la compagnie Saudia Airlines, le syndicat des travailleurs de l’institution et les représentants des Comores à l’Organe communautaire de concertation et de négociation (Occn), ont organisé, hier mardi à l’école Star English, un point de presse, pour dénoncer les arrestations de leurs collègues survenues dimanche dernier et dont ils jugent “abusives”.

Pour le secrétaire général du Stac, Aboubacar Saïd Fazul, l’agent de facturation, Fatouma Abdou Issa et l’agent du bureau aéronautique (Aim), Mohamed Zaidou, incriminés, n’ont fait qu’appliquer, sous le contrôle de la hiérarchie, la procédure en vigueur relative à la facturation au comptant, impliquant le vol de la compagnie Saudia Airlines.

Aboubacar Saïd Fazul a rappelé que la procédure de facturation de l’Asecna propose deux types de factures. Une facturation au comptant pour les vols privés et les compagnies étrangères. “Instructions verbales interdites” Et une autre facturation à termes pour les compagnies qui desservent régulièrement les Comores.

Et la première forme de facturation exige que tous les vols privés et ceux des compagnies étrangères qui se posent sur le tarmac de Hahaya règlent la facture avant l’obtention du plan de vol. Une procédure soumise aux compagnies Ewa Air, Ab-Aviation et Saxe.

Quant à la question d’insubordination des agents, Aboubacar Saïd Fazul souligne que dans le mémorandum d’échange interne de l’Asecna, signé le 21 septembre 2016, par l’ex représentant de l’Asecna, Yahaya Ben Amadi, interdiction a été faite à l’Unité Aim de procéder à la validation d’un plan de vol sans qu’elle vérifie au préalable du côté de l’unité facturation.

Soumis à la traçabilité Il est clairement établi que toute instruction émanant du chef devra être faite par écrit sous forme d’une décharge remise à l’Unité Aim. Mais les instructions verbales ne sont pas garanties par le mémorandum. “Même si le coup de téléphone a été fait, mais il ne ferait pas office de justificatif pour des agents de l’Asecna.

N’oublions pas que tout agent qui se contenterait d’un coup de téléphone pour exécuter des ordres verrait l’amputation de son salaire sans oublier les sanctions qui y découleraient”, explique Moinahadidja Cheikh, représentant du personnel. Le syndicat des travailleurs estime que si faute il y a eu, ces agents devraient passer en conseil or ce n’est pas le cas.

Pour le syndicat au lieu d’incriminer et de lancer des poursuites judiciaires, les agents qu’on accuse devraient être entendus tout d’abord par le conseil de discipline. Les syndicalistes jugent que des agents sont appelés à payer l’erreur commise par d’autres, mais pour que l’erreur soit rectifiée, il faut que le gouvernement cherche les coupables. Selon Moinahadidja Cheikh, chaque agent de l’Asecna a été certifié par l’Oaci.

Il y a des procédures à suivre à la base d’une fiche d’identification d’activité décidée dans un premier temps en conseil des ministres, ensuite en conseil d’administration des Etats membres de l’Asecna. Et chaque procédure exige une traçabilité.

Elle a rappelé que ce coup de téléphone  devrait être passé au commandant de permanence qui avait l’habileté de signer une décharge pour pouvoir autoriser le décollage de l’appareil. Ce coup de téléphone devrait être passé à la tour de contrôle pour être enregistré avant d’être prise en charge en tant qu’une instruction et élément de preuve. “Ce qui n’est malheureusement pas le cas”. 

 

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