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Arrestation d’Ayad Bourhane I Ses avocats déplorent une procédure «déshonorante»

Arrestation d’Ayad Bourhane I Ses avocats déplorent une procédure «déshonorante»

Société | -   Adabi Soilihi Natidja

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Arrêté la semaine dernière par le Peloton d’intervention de la gendarmerie nationale, le dirigeant statutaire de l’entreprise Hb Carrières Sa a apporté des éléments d’éclaircissement sur le sujet. Ses avocats ont regretté la démarche poursuivie.

 

Jeudi dernier, les réseaux sociaux ont annoncé l’arrestation de l’homme d’affaires comorien, Ayad Bourhane. Ce dernier a tenu à expliquer ce qu’il s’est passé, lors d’une conférence le mardi 10 octobre à Moroni, aux côtés de ses avocats, Me Foutoum Ahmed et Youssouf Ismaël Aticki. Ayad Bourhane dit avoir investi 300 000 euros sur 500 000 euros pour acquérir l’entreprise Colas Comores Sa, mise en vente en 2021 par le propriétaire. Un autre actionnaire a apporté le montant de 200 000 euros dans le cadre de cette acquisition.

La procédure engagée par l’actionnaire

«Ce dernier a initié plusieurs procédures judiciaires d’une façon instantanée depuis août 2023, constatant que je n’ai pas libéré ou payé mes parts sociales lors de cette acquisition devenue aujourd’hui Hb Carrières Sa », a expliqué l’unique dirigeant statuaire de ladite entreprise. Et de se justifier en présentant aux médias les preuves de paiement de ladite somme, versée par transfert bancaire, dont un premier virement de 210 000 euros et un autre de 90 000 euros.Selon ses avocats, le coactionnaire de leur client dit que la société est en manque d’argent, estimant que s’ils en sont arrivés là, c’est tout simplement parce qu’Ayad Bourhane n’aurait pas payé ses actions.


Un argument que réfutent fortement ses conseils, indiquant que si c’était le cas, ce serait à l’ancien propriétaire d’en parler et non lui.Cependant, Me Foutoum Ahmed a déploré la procédure engagée par l’actionnaire, ayant porté plainte contre son client, d’envoyer le Pign (Peloton d’intervention de la gendarmerie nationale) pour le conduire à la gendarmerie, force de sécurité qui n’est pas des plus adaptées dans ce cas.«Mon client n’est pas poursuivi pour meurtre, pour que ce soit le Pign qui soit parti l’arrêter. Mais il s’agit d’une affaire commerciale », a-t-elle regretté, soulignant que cela est loin de faire la promotion du climat des affaires que prônent les dirigeants.

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