Les deux journées (mercredi et jeudi) d’émeutes qui ont secoué la capitale, Moroni, la semaine dernière, se sont soldées par plus de deux arrestations. Parmi les personnes qui avaient été embarquées par la gendarmerie, une centaine de femmes et de mineurs ont été relâchés sur ordre du procureur de la République, «dans un souci d’apaisement», comme il l’a lui-même expliqué au cours d’une rencontre avec la presse hier lundi 22 janvier.
Cependant, plus de 100 personnes sont toujours retenues à la gendarmerie, selon toujours le parquetier, pour les besoins de «l’enquête», qui «est en cours». D’après lui, les investigations des officiers de police judiciaire ont permis d’ «identifier clairement des individus manipulant, instrumentalisant et finançant ces opérations de déstabilisation».
Ces suspects, ils sont liés aux élections du 14 janvier dernier.
Des candidats ou des proches de candidats sans doute, puisque Ali Mohamed Djounaïd leur a suggéré de «se conformer aux dispositions de la loi électorale en soumettant leurs réclamations à la cour suprême». «En cas de non-respect, le parquet se réserve le droit d’appliquer les sanctions les plus sévères», a-t-il averti.
Le procureur a aussi évoqué les dommages matériels perpétrés par les émeutiers (bâtiments publics, des magasins et des habitations privées), disant qu’ils sont « en cours d’évaluation », mais aussi du cas du jeune homme tué par balle au domicile du ministre des Télécommunications.
«Cependant, je tiens à mettre en lumière une attaque violente contre le domicile privé d’un ministre ayant conduit à un accident mortel en légitime défense», a-t-il dit, avant de se réjouir du fait que malgré l’intensité des violences de la semaine dernière, «la vie reprend son cours normal dans la capitale».