L’ancien premier ministre du Kenya, Raila Odinga, est attendu ce matin avec plusieurs membres de sa famille. Il s’agit d’une visite privée, selon le porte-parole du gouvernement, Houmed M’saidie. «Les Comores, depuis toujours d’ailleurs, sont une destination privilégiée pour beaucoup de personnes et notamment de nos voisins immédiats tanzaniens, kényans ou autres. C’est donc une fierté particulière qu’une personnalité comme Raila Odinga, homme politique de premier plan au Kenya, mais aussi d’envergure continentale puisqu’en 2018 le président de la commission de l’Union Africaine, Moussa Faki l’a nommé haut représentant pour le développement des infrastructures en Afrique, choisisse les Comores pour passer quelques jours en fin de l’année 2022», déclare de son côté Hamada Madi Boléro, conseiller diplomatique du chef de l’État.
Des rencontres officielles pas encore actées
Pour ce qui est du programme lors de ce séjour d’une semaine dans le pays, «il faudra vous rapprocher des services du protocole au ministère des Affaires étrangères puisque si Raila Odinga souhaite, pendant ses vacances aux Comores, rencontrer les autorités, les services des affaires étrangères du Kenya le demanderont», poursuit notre source. Houmed M’saidie va dans ce sens et déclare que si demande de rencontres il y a, cela «s’appréciera si la demande est déposée. Mais ce n’est pas le cas pour le moment». Une déclaration qui faisait suite à notre demande de savoir si l’ancien premier ministre prévoit de rencontrer le président de la République, Azali Assoumani.
Quant à la question de la présidence de l’Union africaine «qui sera assurée par un président d’un pays de l’Afrique de l’Est, il faudra juste dire les choses telles qu’elles sont : après avoir occupé le poste de deuxième vice-président de l’Union africaine, notre pays s’était projeté à occuper l’année suivante le poste de 1er vice-président et donc conformément aux procédures, l’année d’après les Comores allaient occuper le poste prestigieux de la présidence de l’Union africaine après le Sénégal». Seulement, «le jour de la désignation du 1er vice-président, un poste devant revenir à l’Afrique de l’Est, le Kenya a posé aussi sa candidature. Cela n’a rien d’anormal», affirme Hamada Madi Boléro.
Mais, pris par ses propres élections présidentielles, le Kenya, selon le conseiller diplomatique du chef de l’État, s’était focalisé dessus. Depuis, «nos deux pays ont beaucoup travaillé. Plusieurs rencontres ont eu lieu. Une phase de diplomatie intense s’est ouverte. Le nouveau président élu, Wiliam Ruto vient de déclarer que le Kenya n’est plus candidat à la 1ère vice-présidence de l’Union africaine. Ceci veut dire donc que les Comores sont seules en lice pour ce poste dont le mandat se termine début de l’année.
Au prochain sommet, les Comores, parce qu’elles occupent la 1ère vice-présidence, ont une forte chance et sont presque assurées de présider notre organisation Continentale», assure l’ancien secrétaire général de la Commission de l’Océan indien qui dit n’avoir «jamais compris pourquoi dans notre pays, nous aimons toujours polémiquer même lorsque cela relève des organisations internationales dont les règles ne dépendent pas des humeurs de certains. Et puis je ne pense pas que cela nous honore lorsque, publiquement, nous nous permettons d’indexer des pays amis avec lesquels nos relations sont au beau fixe».