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Arrières d’impôts I Fermeture administrative de plusieurs sociétés à Ndzuani

Arrières d’impôts I Fermeture administrative de plusieurs sociétés à Ndzuani

Société | -   Sardou Moussa

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Le patron de l’Agid au niveau de Ndzuani, surnommé “Sarkozy” à cause de sa fermeté, n’est pas à sa première opération d’envergure visant les grosses entreprises mauvaises payeuses des impôts. Il y a trois semaines, il avait fait fermer un point de vente de l’Onicor (Office national d’importation et de commercialisation du riz) à Domoni pour les mêmes raisons. 

 

L’Agid (Administration générale des impôts et domaines) a procédé, ce mardi, à la fermeture administrative de plusieurs entreprises opérant à Ndzuani, pour cause d’arriérés d’impôts. Parmi les sociétés concernées, Asc (Anjouan stevedoring company), la compagnie qui assure la manutention au port de Mutsamudu, mais aussi Eiffage, Int’air Iles, AB Aviation, R Komor ou encore Cgc (China geo-ingineering corporation), d’après Djaanfar Salim Allaoui, le directeur régional de l’Agid. 


Pour ce qui est d’Asc, une société dont le contrat de bail avec l’Etat comorien arrive à son terme en cette fin de mois de décembre, la version selon laquelle le ministère des Finances lui aurait ordonné de “payer ses impôts directement à Moroni” (version qui n’émane cependant pas de sa direction, mais de certaines sources internes) serait fausse, d’après toujours Djaanfar Salim. “Ils n’ont régularisé ni leurs impayés relatifs à l’Is-Impôt sur les sociétés-, ni leur taxe sur la consommation nulle part ! C’est faux ! Et c’est la raison pour laquelle le ministre des Finances a dépêché une mission à Ndzuani le vendredi pour nous prêter main forte et à donner une chance à cet opérateur de se mettre au pas”, a-t-il expliqué. 


Il ajoutera : “on s’est quitté avec une feuille de route qui engageait les deux parties au règlement intégral des montants dus, au plus tard hier lundi. Asc n’a pas tenu ses promesses et tôt ce matin, je suis naturellement passé à l’acte”. Le patron de l’Agid au niveau de Ndzuani, surnommé “Sarkozy” à cause de sa fermeté, n’est pas à sa première opération d’envergure visant les grosses entreprises mauvaises payeuses des impôts. 


Il y a trois semaines, il avait fait fermer un point de vente de l’Onicor (Office national d’importation et de commercialisation du riz) à Domoni pour les mêmes raisons. Un bris de scellés avait alors été commis par un employé de ce point de vente, à deux reprises. Ce dernier, arrêté suite à une plainte de l’Agid, expliquera plus tard à la gendarmerie qu’il avait agi sur ordre de son patron. 

Rappelons de même qu’en avril 2019, plusieurs succursales de sociétés publiques (l’ex-Electricité d’Anjouan, Comores Télécom, Anacm, Port de Mutsamudu, Aéroport de Ouani et hôtel Al-amal) avaient subi une fermeture administrative pour les mêmes raisons. Dans pareil cas, s’agissant de service public ou de grosses boîtes, la fermeture ne dure généralement pas longtemps, mais le directeur avait reconnu que cela a au moins “le mérite de ramener les responsables des sociétés concernées sur la table des négociations, et d’inciter certains d’entre eux à avancer des acomptes”.

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