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Arriérés de salaires dans les aéroports domestiques I «Le gouvernement cherche les voies et moyens pour régulariser rapidement leur situation»

Arriérés de salaires dans les aéroports domestiques I «Le gouvernement cherche les voies et moyens pour régulariser rapidement leur situation»

Société | -   Faïza Soulé Youssouf

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Les agents des aérodromes de Ndzuani et Mwali cumulaient «huit mois d’impayés». Vendredi dernier, ils ont reçu «deux mois de salaire » en une seule fois. Leurs collègues de Ngazidja ont un retard de paiement «de trois mois».

 

C’est une bonne nouvelle reçue par Ali Houmadi, un agent de l’aérodrome de Ndzuani. « J’ai reçu deux mois de salaire le 3 octobre dernier », a-t-il lâché. « Je n’ai pas pu régler tous mes problèmes mais quelques-uns et c’est mieux que rien », a-t-il ajouté. Le jeune homme rembobine : « De toute l’année en cours, nous avons été payés en janvier et février et ensuite la fois dernière». Une satisfaction que ne partage pas son collègue Yasser Ali. «Nous cumulions des arriérés de salaire alors que nous sommes nombreux à avoir contracté un prêt bancaire. Il y a bien eu le paiement de deux mois de salaire mais la banque a tout prélevé», a-t-il regretté. «C’est une situation invivable pour nous, il faut que l’Etat nous trouve une solution plus juste », a-t-il souhaité. Une source anonyme a indiqué qu’«il n’est pas impossible que nous soyons de nouveau payés à la fin du mois».

Un retard de versement des salaires

Les agents des aéroports secondaires (Ndzuani et Mwali) cumulaient jusqu’au 3 octobre « huit mois d’impayés », selon la ministre des Transports, Hassane Alfeine Yasmine. « Le gouvernement cherche les voies et moyens pour régulariser rapidement leur situation », a indiqué celle que nous avons contactée au téléphone. «On leur adresse nos remerciements pour leur patience et leur sens du devoir», a-t-elle ajouté. «Leurs collègues de Ngazidja cumulent, eux, trois mois d’impayés», a-t-elle précisé.
Une autre source autorisée ayant également requis l’anonymat affirme que si le personnel est aujourd’hui confronté au retard de versement de ses salaires, c’est à la suite du nouveau statut de l’Aimpsi, entériné après la concession de l’aéroport international à Terminal Holding.

«Le gros des taxes qui finançaient le fonctionnement des petits aéroports provenait de celui de Hahaya» a-t-elle fait savoir tout en assurant être «dans la perspective de mise en place d’autres sources de financement». Il n’y a plus que Royal Air (tous les jours) et Precision Air (trois fois par semaine) pour assurer les vols domestiques entre Ngazidja, Ndzuani et Mwali. R Komor n’opérant plus depuis plusieurs mois.


Pour rappel, l’Aéroport international Moroni Prince Saïd Ibrahim (Aimpsi) a été concédé officiellement le 1er juin dernier, pour « une durée de 30 ans», à Terminal Holding, une société émiratie. À cette occasion, la plateforme a fait l’objet d’un vaste plan social à l’issue duquel elle s’est séparée «de quelques 570 employés».

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