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Arrêt de travail des transporteurs à Mwali I Les grévistes réclament une amélioration de la sécurité routière

Arrêt de travail des transporteurs à Mwali I Les grévistes réclament une amélioration de la sécurité routière

Société | -

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Les transporteurs (chauffeurs de bus et taximans) s’indignent contre ce «traitement particulier» qui leur serait réservé depuis belle lurette. Ils revendiquent des panneaux de signalisation, des parcs de stationnement et une agence d’assurance, «capable de répondre aux besoins des automobilistes de l’île».

 

Le Syndicat des transporteurs de l’île de Mwali a ordonné, dimanche, 4 avril, un arrêt de travail des automobilistes de 24 heures, soit le lundi 5 avril. La décision a été prise dimanche au cours d’une réunion organisée dans la capitale, Fomboni. Hier, la plus grande ville de Mwali a été ainsi complément coupée des autres villes à cause de l’arrêt brusque du trafic routier. Le mouvement a été largement suivi dans de nombreuses régions de l’île.


Le but du mouvement des transporteurs est de «pousser les autorités à engager une réflexion rapide» sur l’application des nouvelles mesures relatives à la circulation contenues dans le nouveau Code de la route. Le syndicat déplore «le non-respect du Code de la route à l’égard des transporteurs de Mwali» avec des paiements des assurances, des patentes et des vignettes «sans aucune perspective d’amélioration des infrastructures routières». Les responsables du syndicat régional rappelle qu’»on réclame chaque année aux chauffeurs de Mwali de payer de droits d’assurance. Mais au bout du compte, il n’y a jamais eu la présence effective d’une agence d’assurance dans l’île».

Aucune assistance en cas d’accidents

Le syndicat régional s’indigne du fait que les chauffeurs de Mwali soient contraints de payer une assurance sans bénéficier en retour d’aucune assistance en cas d’accidents dûment signalés et répertoriés. «On nous fait payer des frais d’assurance alors qu’après nos accidents de circulation, on est livré à nous-mêmes. Aucune agence d’assurance ne partage nos frais de réparation de nos voitures. Pareil pour les victimes de nos accidents que nous devons nous-mêmes les prendre en charge. Toutes les charges et autres frais de nos accidents nous reviennent, ce qui n’est pas normal», ont fait savoir, l’air désolé, les responsables du syndicat.


Les transporteurs (chauffeurs de bus et taximans) s’indignent contre ce «traitement particulier» qui leur serait réservé depuis bien des années. Ils revendiquent des panneaux de signalisation, des parcs de stationnement et une agence d’assurance, «capable de répondre aux besoins des automobilistes de l’île». Pour faire passer leurs doléances à l’autorité publique, ils ont décidé de chômer hier en faisant un arrêt de vingt-quatre «en espérant que notre colère soit portée aux décideurs car nous aimons ce que nous faisons mais les conditions de travail deviennent difficiles, il faut des solutions pour notre propre sécurité sur les routes de Mwali».

Antufati Soidri

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