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Assassinat de Halima Barwane : Après une prière en la mémoire de la victime, les associations haussent le ton

Assassinat de Halima Barwane : Après une prière en la mémoire de la victime, les associations haussent le ton

Société | -   Mariata Moussa

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Revenant sur les actes ignobles qui ont sévi au pays ces dernier temps avec le viol et l’assassinat de Toiwiya Rakib, d’Alim Athoumane et les viols commis sur des enfants, la représentante du commissariat au genre a demandé le respect strict de la loi. «Ces actes ne sont pas digne d’un musulman, ni de notre coutume», dira-t-elle.

 

Le commissariat au Genre et les Ong qui militent contre les violences faites aux femmes et aux enfants ont organisé une prière, en la mémoire de Halima Barwane, neuf jours après l’assassinat. Cette prière, organisée samedi dernier à la Coulée où habitait la victime, a été une occasion pour ces militantes de sensibiliser les femmes et les jeunes filles du quartier sur la lutte contre ce fléau qui gagne du terrain dans le pays. Pour la circonstance, Maimouna Ibrahim, intervenant au nom de la Commissaire au genre par intérim, a adressé les condoléance à la famille de la victime. «Nous nous sommes réunies ce matin pour parler de l’acte tragique qu’ont subi cette mère, sa famille ainsi que ses quatre enfants. Nous sommes surtout ici pour sensibiliser les femmes et les jeunes filles, mais également les hommes sur ces genres de violences afin de mettre fin à ces agissements inhumains, infligés aux femmes et aux enfants», a-t-elle déclaré.Revenant sur les actes «ignobles» qui ont eu lieu dans le pays ces derniers temps, tels que le viol et l’assassinat de Toiwiya Rakib, d’Alim Athoumane et les viols commis sur des enfants récemment, la représentante du commissariat au Genre a demandé le respect strict de la loi. «Ces actes ne sont pas dignes d’un musulman, ni de notre coutume. Nous demandons à la justice de rester impitoyable face à ces criminels afin de dissuader les autres à ne pas commettre l’irréparable», a-t-elle sollicité.


À son tour, Zaina Amir, habitante du quartier, a appelé ses voisines à rompre le silence et à dénoncer leurs maris violents. Dans son intervention, cette habitante a rappelé le «drame qui a faillit s’abattre encore une fois dans le quartier suite à une violente dispute d’un couple voisin. Pas plus tard que le vendredi dernier, à cause d’une poule, un homme a failli éventrer sa femme avec une flèche». Au cours de ce moment d’échanges, de sensibilisation et d’interpellation sur les actes de violence, Nafissa Mohamed Djounaid, qui s’est présentée comme étant une psychologue de formation, a rappelé le rôle et l’importance de la femme pour assurer la stabilité du foyer. Selon elle, «cette sensibilisation doit surtout être faite auprès des hommes pour que, de leur propre chef, ils mettent fin aux violences qu’ils font subir à leurs épouses ou à leurs filles. Si la femme n’est pas émotionnellement et physiquement stable, c’est la famille toute entière qui paie les frais». A son tour, la présidente de l’Ong Hifadhu, Ramatou Goulam a axé son intervention sur les violences sexuelles dont sont victimes les enfants. «Il ne faut surtout pas couvrir ces pervers car c’est la vie de l’enfant victime que nous détruisons», a-t-elle conseillé.

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