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Assassinat présumé de Hikima Ahamada : Mikiro, le principal accusé, bientôt jugé

Assassinat présumé de Hikima Ahamada : Mikiro, le principal accusé, bientôt jugé

Société | -   Abdou Moustoifa

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Six mois après le meurtre de la jeune femme de Mbeni, la justice ouvre le procès. Le principal accusé, un proche de la victime, sera jugé le 21 juillet. Deux autres suspects ont été disculpés.

 

La cour d’assises de Moroni s’apprête à juger l’affaire du meurtre de Hikima Ahamada, une jeune femme originaire de Mbeni, tuée en janvier dernier alors qu’elle revenait de Moroni avec les fonds de son agence de transfert d’argent. Le procès de son meurtrier présumé, Nassurdine Ahamada, surnommé Micro, est prévu pour le 21 juillet, dans le cadre de la deuxième session des assises de cette année, comme l’a indiqué le procureur général, Ali Mohamed Djounaid. Selon le récit du parquet, le drame s’est noué dès la zone Gte, où l’accusé, également chauffeur de la victime, aurait commencé à l’asperger de gaz lacrymogène.

La jeune femme aurait tenté de s’échapper, en vain. Mikiro l’aurait alors contrainte à remonter dans le véhicule avant de l’emmener jusqu’à Herumbili, où il aurait repris l’agression au gaz lacrymogène avant de l’étrangler. Des éléments qui, selon le parquet, accréditent «la thèse d’un acte prémédité». Deux autres personnes initialement soupçonnées, dont la fiancée de l’accusé, ont été mises hors de cause et bénéficient d’un non-lieu. Mikiro demeure donc le seul mis en cause dans ce dossier, l’un des plus sensibles de cette session d’assises. La session de juillet de la cour d’assises, qui s’étale du 16 au 22 juillet, comprend au total 22 dossiers. Parmi les affaires criminelles inscrites, figure celle de l’agression à l’arme blanche contre un agent de Ria à Volo-volo, en novembre dernier, ou encore celle de la mort d’Housni Massoundi.

22 dossiers au programme

Ce jeune homme, intervenu pour séparer des groupes rivaux lors d’un concert à Kwambani ya Washili en août 2024, avait reçu un coup de bâton fatal. Bien qu’il se soit d’abord relevé, il est décédé quelques heures plus tard à l’hôpital El-Maarouf. Autre affaire marquante : le décès de Maoulida M’changama, père de famille tué en mai 2023 à Buuni ya Hamahame, au cours d’un conflit local. Malgré la réconciliation officielle de la localité, l’enquête judiciaire suit son cours.
Depuis le 24 juin, les audiences se succèdent à Moroni dans une volonté affichée de traiter les affaires en attente. La première phase a déjà permis d’examiner 21 dossiers, avec parfois des verdicts sévères, allant jusqu’à la peine capitale.

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