Les assises nationales, tant attendues par la population comorienne, sont prévues de se tenir du 4 au 9 décembre prochains. Représentée par un seul jeune dans le Comité de pilotage de l’organisation des assises nationales (Cpan), la jeunesse comorienne, à travers le mouvement associatif des jeunes, a convié la presse samedi dernier pour "dénoncer la négligence" faite à son égard dans l’organisation des assises nationales.
Composée de douze associations, à savoir, Hccjc, Simbuha, Ngo’shawo, Jci, Moja, Lamha, Jeunes leaders pour la paix, Afriyan, Tribune des jeunes patriotes, Plateforme des jeunes entrepreneurs, Msayidilano Na fikira, ce mouvement tient à exprimer son point de vue, sa contribution, dans ce grand rassemblement national dont l’objet est de dresser le bilan des quarante-deux ans d’indépendance du pays, mais également tracer les perspectives pour un avenir meilleur dans le pays.
Nous soutenons l’idée de faire ces assises mais nous réclamons une plus grande implication des jeunes en tant qu’acteurs du développement du pays. Nous en avons marre (sic) de n’être que les spectateurs de notre avenir, a déclaré Sultan Abdourahim Cheikh.
Ce représentant de l’association Afriyan a tenu à faire connaitre la disponibilité de la jeunesse comorienne à apporter sa contribution pour l’avenir du pays.
Sans les propositions des jeunes, les assises perdront leur valeur, a-t-il ajouté.
Pour sa part, le coordinateur du mouvement a tenu à rappeler l’importance de la jeunesse qui n’est autre que le fer de lance de tout un pays. Abdou Chatoi Chamir a rappelé également que l’initiative de ces assises est née de la jeunesse qui a refusé d’être humiliée à La Réunion lors des derniers jeux des îles.
Nous sommes en mesure de gouverner ce pays, alors nous estimons que notre participation est légitime, a-t-il souligné.
Les jeunes ont en outre fait savoir qu’un document réunissant leurs propositions sera soumis au Comité de pilotage des assises dans lequel un seul jeune est censé représenté la jeunesse dans son ensemble.
Nous avons nos propositions par rapport à plusieurs questions, notamment, le chômage et la participation des jeunes dans les instances de décisions, a indiqué le représentant de Moja, Nassur Ahmed Abdou.
Pour la mise en place du mouvement de jeunes, un protocole d’accord a été signé entre les différents représentants des associations.