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Association nationale des maires des Comores (Anmc) I Le bureau provisoire défend sa position

Association nationale des maires des Comores (Anmc) I Le bureau provisoire défend sa position

Société | -

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La présidence du bureau provisoire des maires, en place depuis plus d’un an, a tenu à répondre à ses détracteurs, remettant en cause sa “légitimité”. “Oui. J’ai été nommé par le président, et aucune loi, aucun texte ne conteste cela. Seul le règlement intérieur de l’association des maires préconise une assemblée générale pour élire un président”, devait se défendre Nassuf Ahmed Abdallah.

 

L’édition du jeudi 21 avril 2022 du quotidien Al-fajr, par la voie d’un “maire anonyme”, accusait la présidence du bureau provisoire de l’association nationale des maires des Comores (Anmc) de n’avoir respecté “aucune procédure de nomination”. Pour sa dédéfenx, le bureau a tenu, dimanche dernier à l’hôtel le Retaj, une conférence de presse pour balayer toutes ces “spéculations”. Mis en place depuis plus d’un an, le bureau est présidé par le maire de Domoni, Nassuf Ahmed Abdallah, d’un vice-président, d’un secrétaire général, d’un porte-parole et d’un secrétaire permanent. Un bureau pour le moins aléatoire, quand on sait que le statut de l’Anmc prévoit, quant à lui, “un président, deux vice-présidents, le secrétaire général, le trésorier général, le contrôleur et le responsable de la communication, porte-parole de l’Anmc”. Le “maire anonyme” de l’article d’Al-fajr, accuse le président du bureau d’avoir été nommé par le chef de l’Etat, or “la désignation du président du bureau national doit se faire à l’issue d’une assemblée générale”, peut-on lire sur l’article.

“Après une concertation de quatre jours”

S’il conçoit bien avoir été hissé à la tête du bureau par la voix de la présidence des Comores, Nassuf Ahmed Abdallah, d’un revers de main, réfute “catégoriquement” l’idée de l’assemblée générale. “Oui, j’ai été nommé par le président, et aucune loi, aucun texte ne conteste cela. Seul le règlement intérieur des maires préconise une assemblée”, devait se défendre le maire de Domoni. En effet, selon le même statut des maires, l’Assemblée générale “élit le président de l’Anmc et le bureau exécutif. Le mandat du bureau exécutif est fixé à deux ans et demi (30 mois) renouvelable une fois”. Toujours selon l’article d’Alfajr, l’on apprend que les élus issus du parti Orange, n’aurait pas été informés de cette décision.

 

Les conférenciers, de leur côté, assurent que tout le corps communal était tenu au courant. “Pendant quatre jours, des élus du régime en place, le Crc, se sont entretenus avec ceux du parti Orange, et tout le monde était informé de cette nomination”, a fait savoir Ahamada Mroimana Ibrahim, porte-parole du bureau provisoire de l’Anmc. L’intéressé ajoutera qu’au sein de l’association, il n’existerait “aucune distinction de parti”, et que leur rôle est d’”obéir aux volontés du chef de l’Etat dans les communes”. Interrogé sur le budget de financement des communes, Nassuf Ahmed Abdallah affirme qu’il n’a toujours pas été versé, mais qu’il compte s’appuyer sur ses “bonnes relations avec le président” pour plaider en faveur des maires.Qui donc pour succéder à Mohamed Daoud, qui reste à ce jour, le premier et unique président de l’Anmc à avoir été élu en 2015, mais qui avait dû démissionner pour occuper un poste de ministre ?.

Housni Hassani

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