Le directeur adjoint de l’Institut de la Francophonie, (Ifdd), Tounao Kiri, a inauguré l’atelier de couture des femmes de Dzahani -Tsidje dans la région d’Itsandra, le samedi dernier. De même qu’une citerne publique construite par la Slovénie. Tounao Kiri se dit «satisfait de l’engagement» des habitants de Tsidje à faciliter l’opérationnalisation de l’atelier et leur implication dans le suivi de l’ensemble des activités. Revenant sur l’exposition, Tounao Kiri a fait part de sa disponibilité à accompagner des projets communautaires, portés par les habitants eux-mêmes, qui présentent des intérêts bénéfiques aux communautés locales.

«Mieux orienter la vente de tels produits à l’extérieur»

Il a ainsi lancé un appel aux habitants de Tsidje «à encourager les activités communautaires et à soutenir l’engagement de ces jeunes femmes car le développement d’un pays commence dans les villes et villages». Et d’ajouter que «Tsidje en est un bon exemple», avant de préciser que le suivi des activités de l’atelier ne devrait pas être laissé à la seule association des femmes de la ville dite Bassauha. «Les villageois ne devraient plus acheter des vêtements ailleurs, quels que soient les types et les qualités des vêtements en question. Et cela aidera les responsables de l’atelier à mieux orienter la vente de tels produits à l’extérieur», a-t-il conclu.

Cet atelier de couture est l’une des actions phares prévues par le projet «Initiative Tsidje ville durable à l’horizon 2030» issu de son Plan de développement local (pdl), mis en place depuis les années 2000 pour la couture de nombreux types d’habits traditionnels. Il s’agit d’un projet qui «a pour mission d’accélérer le développement de la localité en renforçant l’autonomisation financière de la femme rurale en générale, et celle de Tsidje en particulier et le bien-être de ses habitants». Une trentaine de filles de «15 à 26 ans y fréquentent depuis le début de l’année et arrivent à satisfaire certains de leurs besoins financiers», d’après la formatrice, Armia Ali Said.

«Financé à hauteur de 20 millions de franc comoriens par l’Ifdd, l’atelier vise à former et à accompagner les femmes vers leur autonomisation financière», selon un cadre de la ville. Salim Ali Dine a cité plusieurs initiatives du Pdl concrétisées avec l’appui de plusieurs bailleurs, citant notamment la construction d’une citerne publique, le financement de cet atelier, l’électrification de centre hospitalier, entre autres. L’administrateur de l’Ifdd appelle à une exportation des produits de cet atelier. Au cours de la cérémonie, l’assistance a eu droit à une exposition d’habits confectionnés par les couturiers de l’atelier.