Une organisation terroriste a tenté de faire exploser un vol transportant le chef de l’Etat, le samedi 18 avril 2020», a déclaré devant la presse vendredi 22 mai Mohamed Abdou, commissaire du gouvernement près la Cour de sûreté de l’Etat qui dirige les opérations d’enquête préliminaire.

Selon lui, 19 personnes sont inculpées et placées en détention préventive. Trois autres sont sous contrôle judiciaire. «L’enquête évolue positivement (…) 16 mines artisanales et 21 kilogrammes de dynamites, 12 munitions et 54 détonateurs ont également été saisis lors d’opérations de perquisition», a-t-il poursuivi.

«L’attentat visait à faire embarquer la bombe dans un vol commercial Ndzuani-Mwali, qui transportait le chef de l’Etat», a soutenu Mohamed Abdou, précisant que des exécutants sont aux mains des enquêteurs et que «ces arrestations ont eu lieu à Ndzuani et à Ngazidja». Pour l’explosif, il s’agissait selon lui, «de bombe artisanale améliorée qui s’active à distance avec un téléphone portable». Le colis a été refusé à l’embarquement par les forces de l’ordre.

La bombe a fini par exploser alors qu’elle se trouvait sur un motard. «Une maison a même été soufflée par la déflagration», indique-t-il. Quant aux commanditaires et aux financiers de cette opération, «ils ont été identifiés à Mayotte, en France et même à Madagascar», a-t-il ajouté. «Si l’opération avait réussi, notre pays se serait transformé en Rwanda bis», a conclu le commissaire du gouvernement.

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