logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Attribution de la gestion de l’eau à la Sonede I Le transfert des projets d’eau se fait toujours attendre au niveau national ?

Attribution de la gestion de l’eau à la Sonede I Le transfert des projets d’eau se fait toujours attendre au niveau national ?

Société | -   Nazir Nazi

image article une
Après la scission de l’ex-Ma-mwe, c’est à l’établissement public d’exploitation et de distribution des eaux de prendre le relais dans la gestion de l’eau sur l’ensemble du territoire. La gestion des projets communautaires de l’eau est toujours assurée dans le pays par les mairies ou association. Jusqu’à quand ?

 

A cinq mois du troisième anniversaire de l’arrêté, N°18/012 portant attribution de la gestion de l’eau sur l’ensemble du territoire de l’Union des Comores aux sociétés Ma-mwe et Eda, remplacées par l’actuelle société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede), cette dernière peine à mettre en place toutes ses agences. Pourtant, avant même la publication de cet arrêté, certaines régions disposaient des équipements et des installations pour que l’eau coule dans les différentes localités. Et le réchauffement climatique continue d’impacter les ressources hydriques dans le pays. Le débit naturel d’étiage, baisse périodique des eaux, se réduit d’une année à une autre. D’ailleurs, l’établissement public de l’eau coopérait dernièrement avec le projet d’approvisionnement en eau résiliente aux changements climatiques (Er2c) pour ravitailler certaines localités à cause de la rareté de l’eau qui reste un phénomène à la fois naturel et d’origine humaine. 


Interrogé à ce sujet, le directeur régional de la Sonede au niveau de Ngazidja, Chakira Maliki, part sur l’idée selon laquelle il est question d’une société nouvellement créée qui compte assurer cette réattribution suscitant le débat, car la gestion des projets communautaires de l’eau était assurée dans le pays par les mairies. “C’est une démarche longue pour pouvoir s’approprier des installations existantes par rapport à des aspects techniques, financiers et autres. Il faudrait donner du temps au temps. Nous n’avons pas croisé les bras puisque nous venons de mettre en place des agences de la Sonede. Les différents projets de Hambu sont désormais sous la responsabilité de la société d’Etat”, indique-t-il. 


A l’entendre, le personnel qui faisait fonctionner ces stations de pompage sont embauchés par la direction générale. Il précise que les deux projets se différencient également par la fixation du prix du m3, respectivement à 1 200 francs et 950 francs. “Nous avons directement harmonisé le prix, en se servant de notre prix qui est de 500 francs le m3. De même, pour la région de Hamahame où nous avons déjà inauguré notre agence. Nous comptons une vingtaine de branchements. Dans la région de Washili, le coût mensuel a été de 1 500 francs par habitation. Nous distribuons gratuitement cette source naturelle pour le moment et comptons réhabiliter les locaux de l’agence prochainement”, fait savoir Chakira Maliki.


Durant le premier trimestre de 2021, le directeur régional de la Sonede au niveau de Ngazidja annonce que la direction générale reactivera le dossier de la gestion de l’eau au sein de la région Mitsamihuli-Mbude. “On pourrait comme dans d’autres dossiers engager les techniciens et revoir à la baisse le prix du m3 fixé présentement à 600 francs. Nous pouvons le fixer à 500 francs”, projette-t-il.

Commentaires