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Attribution « supposée » de nouvelles licences d’importation du riz I Le ministère de l’Economie réagit et apporte des clarifications

Attribution « supposée » de nouvelles licences d’importation du riz I Le ministère de l’Economie réagit et apporte des clarifications

Société | -   Mhoudini Yahaya

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Le secrétaire général du ministère de l’économie a été clair : « Le ministère n’a ni délivré ni renouvelé de nouvelles licences ». Dhoihirdine Ahamada Bacar a signifié que quatre opérateurs économiques ont bénéficié d’une augmentation de quota.


Hier, lundi, lors d’un point de presse tenu au siège du ministère de l’Économie, le secrétaire général de l’institution a réagi au communiqué publié par les organisations patronales, accusant le ministre de l’Économie d’avoir octroyé quatre nouvelles licences d’importation de riz à des opérateurs économiques en dehors du cadre légal. Dhoihirdine Ahamada Bacar a qualifié cette information de «fausse». L’information en question a été rapportée à Al-watwan par des organisations patronales. Selon lui, en tant que ministère de l’Économie, régulateur du secteur de l’importation de riz ordinaire aux Comores, «il a été jugé nécessaire d’informer le public et, surtout, de rassurer les opérateurs économiques que nous les soutenons pleinement ».


Le conférencier a expliqué que suite à des informations recueillis sur le marché et des données que le ministère dispose, celui-ci a tout simplement décidé d’augmenter le quota à certains opérateurs qui ont déjà épuisé leurs quotas initiaux. Il citera Kashish, Nardasse, Douka be et Gireme Maesha comme les quatre opérateurs ayant bénéficié de cette augmentation de quota initialement limité à 5000 tonnes. Il a fait savoir que les licences octroyées en septembre 2024 sont valables jusqu’en septembre 2025 et le ministère prévoit de renouveler les licences à partir de cette date. «Un renouvellement qui ne sera pas automatique», a souligné le secrétaire général.

Il a rappelé que la période d’octobre, novembre et décembre ne sera pas couverte, autrement dit, qu’il n’y aura pas de commande du riz au cours de ce quatrième trimestre de cette année 2025. «Dans la mesure où les textes nous le permettent, nous pourrons à tout moment augmenter le quota à certains opérateurs pour faire face à d’éventuelles pénuries. Nous n’attendrons pas l’arrivée d’une pénurie», a-t-il déclaré. Toujours selon Dhoihirdine Ahamada Bacar, si le ministère a décidé de prendre une telle initiative, c’est dans le but de pallier d’éventuelles pénuries du riz dans les prochains mois mais surtout à l’approche du mois de juillet, un mois de festivités et de célébration des grands mariages.

Pallier d’éventuelles pénuries

«Nous suivons les progressions jusque-là et nous avons constaté que certains opérateurs peinent à écouler leur quota mais aussi l’Office national d’importation et de commercialisation du riz qui peine à fournir quotidiennement du riz aux consommateurs», a-t-il avancé. A ce sujet, le secrétaire général a expliqué que l’Onicor, qui était censé importer 15 000 à 20 000 tonnes, n’a réussi à importer que 1700 tonnes.

Autre cas abordé lors de cet échange avec la presse : les opérateurs ayant bénéficié d’une licence mais qui peinent à entrer en contact avec des fournisseurs pour importer le riz dans le pays. Dans ce cas, le secrétaire général a fait savoir que désormais, aucune licence ne sera délivrée à un opérateur qui se voit dans l’obligation de passer par un intermédiaire pour commander du riz. «Nous prendrons des mesures pour éviter ce genre de situations», a-t-il prévenu.

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