Un arrêté fixant les conditions d’implantation et d’exploitation des stations-service est signé à la fin du mois juin dernier par le ministre de l’Energie et des hydrocarbures, Ali Ibouroi. Ce document dresse «les conditions d’implantation, de sécurisation, d’exploitation des stations de distribution des produits pétroliers». Une distance minimale, entre deux stations, d’un kilomètre en zone urbaine et de trois kilomètres en milieu périphérique et rural, mesurable à partir des extrémités adjacentes, doit être observée.
C’est en son article n°4 où la distance minimale entre stations-services et lieux publics, bâtiment administratif et endroit stratégique. «Mille mètres linéaires au minimum pour la présidence de la République, les ministères, l’Assemblée nationale, les gouvernorats, les préfectures et aéroports», y est-il précisé.
Dans ce sens, le texte oblige également une distance minimale de cent mètres linéaires pour les établissements d’enseignement, les centres hospitaliers, les lieux de culte, les terrains de sport, les places de marché, les bâtiments administratifs, les stations de pompage et de stockage d’eau, et les centrales électriques. Un texte qui vise d’emblée certaines essenceries du fait qu’elles sont préalablement implantées trop près des zones précitées.
Contrôle et inspections
Par rapport aux conditions de sécurisation, l’article n°5 prévoit des moyens de lutte appropriés contre les feux des hydrocarbures. «Une servitude suffisante à l’intérieur de chaque station-service doit être prévue pour permettre une intervention de service de lutte contre les incendies. Extincteurs et couvertures anti-feu dont le nombre sera déterminé en fonction de la taille et des recommandations techniques de la Sch», peut-on y lire.
Le ministère des hydrocarbures mettra une commission technique de contrôle, constituée de sept cadres du secteur de l’énergie, de l’environnement, de la sécurité civile et de la collectivité où sera implantée la station, va enquêter avant de donner un avis favorable. Des agents des opérateurs pétroliers ont désormais le droit d’inspecter pour lutter contre la contrebande et les fraudes.