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Avis d’appels d’offres : Les opérateurs économiques initiés aux techniques de soumission

Avis d’appels d’offres : Les opérateurs économiques initiés aux techniques de soumission

Société | -   Ali Abdou

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Lors de son intervention, le vice-président de la nouvelle Opaco, Hamidou Mhoma a insisté sur l’exclusion des entreprises nationales pour les appels d’offres internationaux. Mais aussi sur la tendance des autorités nationales à dire que tel projet est trop gros pour les entreprises locales. Pour lui, les entreprises comoriennes devront être mises en compétition avec les entreprises étrangères, puisque tant que les gros projets seront accordés à des sociétés étrangères, les nôtres ne grandiront jamais.

 

L’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture (Uccia) en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) a réuni, hier mardi 14 novembre, à l’Ecole de médecine et de santé publique, une soixantaine d’opérateurs économiques, dans une séance de formation, pour permettre aux entreprises nationales d’être bien outillées afin de répondre aux d’appels d’offres au niveau du Pnud.

Selon le secrétaire général de l’Uccia, Fakriddine Youssouf Abdoulhalik, suite à un constat d’une faible participation des entreprises locales dans les soumissions des appels d’offres, l’Uccia et le Pnud, ont jugé opportun de réunir les opérateurs économiques locaux pour essayer de comprendre pourquoi les entreprises locales ne soumissionnent pas suffisamment aux appels d’offres du Pnud. Mais aussi connaitre les contraintes et les améliorations à apporter.

Lors de son intervention, la représentante résidente du Pnud, Emma Ngouan-Anoh a insisté que cette session d’information sur les procédures d’acquisition des biens et services du Pnud, a pour objectif d’aider les entreprises locales et les opérateurs économiques à bien comprendre le fonctionnement  pour ce qui est des appels d’offre au niveau de l’agence onusienne.


Désaffection des opérateurs économiques locaux

Expliquer les règles qui y sont appliquées et la manière dont doivent être élaborés les dossiers de soumission afin que le maximum d’entreprises comoriennes puisse en tirer profit. Elle a rassuré que ces sessions seront périodiques, et elles sont prévues aussi au niveau des autres îles.

En tant qu’opérateur économique, Hamidou Mhoma a fait part de l’inquiétude du patronat en ce qui concerne le sujet évoqué. Il va même plus loin annonçant très clairement l’impression qui ressort : pour lui comme pour ses collègues, les dés seraient déjà pipés. Ce qui a pour conséquence, la non soumission aux appels d’offres arguant que cela leur coûtait trop d’argent et de temps. 

Hamidou Mhoma a insisté sur les critères d’intégrité, de transparence et d’équité. Il a demandé que les opérateurs économiques soient traités sur le même pied d’égalité.

 

Il est vrai que tout le monde ne peut  pas gagner, mais il faut que tout le monde ait cette chance. Qu’il n’y ait pas des règles non écrites qui font que certaines personnes vont gagner alors que les autres, même si leurs dossiers sont bons vont être recalés, a-t-il insisté.



Accorder l’opportunité aux entreprises locales

Le directeur de la société Graphica a donné des exemples sur des entreprises qui gagnent des appels d’offres et qui confient les travaux à d’autres entreprises pourtant soumissionnaires mais qui ne sont pas retenues. La représentante du Pnud a assuré qu’il y aura plus d’équité et d’intégrité, même si elle n’a pas avalisé les propos tenus par le patron de Graphica.

Ce dernier a soulevé un autre aspect sur les appels d’offres internationaux. Le vice-président de la Nouvelle Opaco a insisté sur le fait qu’un appel d’offre international ne devait pas exclure les entreprises nationales. Pour lui, les entreprises comoriennes devront être mises en compétition avec les sociétés étrangères.

Autre aspect soulevé par Hamidou Mhoma, la tendance des autorités nationales à dire que tel marché est “trop gros” que les entreprises nationales, si bien qu’elles traitent avec des sociétés étrangères.

Il conclura de la sorte : “si à chaque fois qu’il y a un gros projet   qu’on accorde à des entreprises étrangères, les sociétés nationales ne grandiront jamais”.

Ali Abdou

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