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Axe routier Hahaya-Mitsamihuli : La Cgc dans l’attente du financement des travaux

Axe routier Hahaya-Mitsamihuli : La Cgc dans l’attente du financement des travaux

Société | -   Nazir Nazi

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Li Bozhi, directeur général de l’entreprise chinoise (Cgc) informe que les travaux de réhabilitation de la route Hahaya-Mitsamihuli se déroulent comme prévu par le planning d’exécution. Néanmoins, la société chinoise, qui est au sixième mois des travaux, n’aurait reçu que le premier paiement. Ce dernier est celui destiné au démarrage des travaux. Depuis, le bailleur n’a rien versé et la Cgc, selon Li Bozhi, affirme que l’entreprise ne peut pas “continuer à préfinancer sans recevoir des paiements”. “Il reste quatre factures impayées qui sont déjà expirées. Il y a des délais de paiements de soixante jours par facture. Ces quatre factures sont toujours en attente d’être réglées”. La Direction des routes elle, reconnait les efforts déployés par la Cgc et sa capacité à faire en sorte de mener à bien sa mission malgré les problèmes de financement.

 


Lire aussi : Travaux d’entretien courant des routes : Le chantier peine à avancer sur le tronçon Hahaya-Mitsamihuli depuis des mois


 

Bien que les nordistes s’impatientent, le directeur général de l’entreprise chinoise (Cgc), Li Bozhi, rassure que les travaux de réhabilitation de la route Hahaya-Mitsamihuli se déroulent comme prévu dans le planning d’exécution. Pourtant, la Cgc est au sixième mois et n’a reçu que le premier paiement du bailleur, soit l’avance destinée au démarrage des travaux. Aujourd’hui, elle comptabilise des factures impayées par le bailleur de fonds.

 

Il reste quatre factures impayées qui sont déjà expirées. Il y a des lots, délais de paiements de soixante jours par facture. Ces quatre factures sont toujours en attente. Nous avons reçu le premier paiement cinq mois après.L’entreprise ne peut pas continuer à préfinancer sans recevoir des paiements, a regretté Li Bozhi.


La société chinoise évoque cependant des risques qui pourraient troubler le planning en cas d’accumulation intense de retard de paiements. A entendre le patron de la Cgc, le retard de paiement pourrait causer aussi une lenteur dans les travaux. “Quand il y aura trop de retards de paiements, des crises pourront voir le jour. L’entreprise n’est pas là pour financer le projet. Mais, comme la Chine et les Comores sont des pays frères, et en tant que partenaire du gouvernement comorien, nous essayons de coopérer et protéger les intérêts du gouvernement et de la population. Nous voulons participer au développement des Comores”, a-t-il affirmé.


Des dispositions prises

Pour la partie comorienne, le directeur général des travaux routiers, Mohamed Soilih, reconnait que malgré les retards de paiements, la société chinoise s’est débrouillée pour ne pas modifier le planning.

“La Cgc a montré sa volonté d’accompagner le gouvernement au développement. Le gouvernement comorien a déjà pris les dispositions pour résoudre tous ces problèmes. Une mission comorienne est déjà partie en Arabie Saoudite dans la quête de solutions.    
Pour la question de la lenteur dans la réhabilitation de la route, Li Bozhi trouve que l’intérêt du projet est plus grand  que la lenteur et les “petits” problèmes évoqués par les chauffeurs. A l’en croire, sa société continue à garder des bonnes relations avec les riverains et ces derniers sont très contents des déviations. “Ça évite les accidents et donne une accessibilité au niveau de leurs habitations”, dit-il.

 

Toutefois, le patron chinois estime que ce projet d’une route de près de 22 kilomètres en enrobée nécessite des couches épaisses. Contrairement à une bicouche comme celle de Hahaya-Moroni. “C’est très compliqué”, lance-t-il. Raison pour laquelle dès le début, nous avons fait un programme d’exécution.


22 Km et 5,5m de largeur

Ces travaux vont durer quatorze mois à Ngazidja. “Nous sommes dans les temps. D’ailleurs, on ne peut pas y aller tronçon par tronçon comme le souhaitent les chauffeurs. On le fait étape par étape. Après, on coule directement la couche de l’enrobée. Ces procédures ont été approuvées et décidées par des professionnels au niveau de toutes les parties”, précise le directeur général de l’entreprise chinoise.

Dans ce sens, le directeur comorien des travaux routiers fait savoir que le groupement Luxconsul et Secmo, qui représente la partie comorienne sur le terrain, a un œil sur la réhabilitation pour mieux contrôler la société chinoise.

“La Cgc respecte le planning. Il y est bien précisé que la société chinoise va débuter par les caniveaux, terrassement et d’autres travaux en maçonnerie avant le goudron. A travers les quatorze mois d’exécution, l’installation du chantier en fait partie”, témoigne-t-il. Durant son intervention, le directeur a exposé le cahier de charges pour certifier que la largeur de la route Hahaya-Mitsamihuli est de 5,5 mètres sans les accotements et que le planning est respecté.


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