Au sommet de l’IA à Paris, le chef de l’Etat a pris part à la table ronde avec comme thème «Comment construire une gouvernance internationale de l’intelligence artificielle qui soit efficace et inclusive », aux côtés du premier ministre d’Irlande, Micheal Martin et le fondateur d’Alibaba, Joe Tsai, entre autres personnalités.Il est à noter que les industries informatiques et les Etats ne partagent pas la même approche dans la stratégie de régulation des outils de l’IA dans le monde, d’où les demandes incessantes des dirigeants de la planète de mettre en place « un cadre consensuel » pour que les uns et les autres tirent leurs comptes.
Les géants de la Tech, sont animés par le souci de tirer les innovations vers le haut pour gagner encore et toujours du profit. Les dirigeants des pays, soutenus par les Nations-Unies, souhaitent, de leur côté, de l’éthique, de la responsabilité et de la sécurité dans l’usage de l’IA.Azali Assoumani a plaidé en faveur de la fin des déséquilibres entre les pays riches et les pays pauvres en matière d’accès, de recherche et d’innovations de l’Intelligence artificielle (IA). Il a surtout demandé à ce que cette révolution numérique profite à tous et que toute forme de partenariat mondial prenne en compte les attentes de tous les pays.
Une meilleure appropriation des outils de l’IA
«La gouvernance de l’IA doit être bénéfique pour tous les peuples partout dans le monde », a-t-il souligné. «Les pays africains doivent bâtir une gouvernance numérique qui mette l’IA au service des peuples et de la planète », a ajouté Azali Assoumani. Le président a défendu « les avancées » s’agissant de la mobilisation des infrastructures numériques dans les pays du sud en particulier.
Mais il souhaite une meilleure appropriation des outils de l’IA pour en faire des leviers de progrès et de solutions à d’immenses défis posés dans de nombreux secteurs aux Comores comme l’agriculture, la santé ou l’amélioration des conditions de vie des personnes en situation d’handicap. (Lire texte ci-dessous).Les participants au sommet ont adhéré à « une Déclaration commune » qui exhorte les Etats, les patrons des géants de la technologie et toutes les organisations internationales à garantir une IA « éthique et inclusive ».
Le texte a été approuvé par 61 pays dont la France, la Chine, l’Inde et de presque ceux de l’Union européenne. Mais l’une des grandes puissances en matière d’IA, les Etats-Unis, n’ont pas estimé nécessaire de partager la vision « multilatérale » de la réglementation de l’intelligence artificielle. Le vice-président américain, James David Vance, fera savoir que trop de lois et de régulation tuerait les innovations technologiques, estimant qu’il n’appartient pas aux Etats de se mêler de la Tech et de son développement.