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Azali Assoumani à la grande mosquée de Mitsudje I Le chef de l’État en défenseur des valeurs morales comoriennes

Azali Assoumani à la grande mosquée de Mitsudje I Le chef de l’État en défenseur des valeurs morales comoriennes

Société | -   Maoulida Mbaé

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Prenant la parole, le prédicateur communément appelé fundi Ali Hadji demande à tout le monde de respecter la volonté divine. «Car si aujourd’hui, nous avons renouvelé notre confiance à Azali Assoumani, ce n’est pas parce qu’il aurait voulu. C’est parce que Dieu en a décidé ainsi. Car Allah donne l’autorité à qui il veut et la retire à qui Il veut», a déclaré le prédicateur.

 

Le président Azali Assoumani a conduit la première prière de vendredi après sa réélection, dans sa ville natale de  Mitsudje en présence du président de l’Assemblée nationale, du moufti de la République, de l’ensemble de son gouvernement et du gouverneur élu de l’île de Ngazidja. A cette occasion, les fidèles qui étaient en nombre à la grande mosquée de Mitsudje, ont formulé des prières à l’endroit du chef de l’État pour la réussite de sa nouvelle mandature.


Il était aux environs de 12h20 quand le cortège présidentiel pointe son nez sur les lieux. A sa descente de son véhicule, le président de la République a été accueilli par les dignitaires de la ville de Mitsudje et de la région de Hambu sur fond du champ de l’hymne national entonné par des élèves de l’école primaire qui se sont mêlés à l’impressionnante haie d’honneur composée d’hommes et des femmes, venus assister à la prière et à la cérémonie de formulation des prières à l’endroit du chef de l’État.
Après la prière conduite par lui lui-même, le grand notable Ahmed Soilih, natif de Mdjwaezi ya Hambu, prendra la parole au nom de la ville et de la région toute entière pour remercier, les dizaines de fidèles venus des quatre coins de l’île et qui ont pris d’assaut le plus grand lieu de prière de ce chef-lieu de la région.


Prenant la parole, le prédicateur communément appelé fundi Ali Hadji demande à tout le monde de respecter la volonté divine. «Car si aujourd’hui, nous avons renouvelé notre confiance à Azali Assoumani, ce n’est pas parce qu’il aurait voulu. C’est parce que Dieu en a décidé ainsi. Car Allah donne l’autorité à qui il veut et la retire à qui Il veut», a déclaré le prédicateur. Avant d’enchaîner: « A ceux sur les réseaux sociaux, qui vont sûrement me donner une volée de bois vert, prenez garde de celui dont vous allez défier les propos. Car, ce que je viens de dire, ce sont les paroles d’Allah ». Le prédicateur prie que la nouvelle mandature soit aussi bénéfique pour le pays. «Que s’il y a dix choses à réaliser et que vous (président Azali: ndlr) arriviez en faire sept. Celui qui vous précédera poursuivra les trois qui en restent. Concrètement, si nous obtenons des routes, la santé, l’Education et une économie prospère, nous serons donc dans la bonne voie, le reste va être complété par votre prédécesseur», a-t-il indiqué.

«La paix n’a pas des prix»

Devant le président de la république, le chef religieux a prié pour une paix et une stabilité durables dans le pays et de conjurer toute menace de déstabilisation. «La paix n’a pas de prix», insiste-t-il. «A Tripoli, la capitale de la Libye où je suis arrivé le 8 janvier 1975, elle ressemblait bien à la médina du quartier Mtsangani avec ses maisons et ruelles. En trois ans seulement, la dernière demeure en terre battue a été rasée par Kadhafi, l’endroit devient la place de la République. Il y régnait 40 ans de stabilité et de prospérité. La Libye est allée jusqu’à créer un fleuve artificiel. On pouvait déambuler du nord au sud, de l’est à l’ouest sans crainte aucune. Aujourd’hui, ce pays devient un foyer d’instabilité. Parce que certains ont détruit ce don de Dieu, qui est la paix et la concorde».


Le président de la République lui emboîtera le pas en insistant sur la nécessité de cultiver la paix, la stabilité et le vivre ensemble. «Dans le passé, les violences électorales surviennent durant la période de la campagne électorale. Mais après les résultats, vainqueur et vaincu se serrent les mains et tout rentre dans l’ordre. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Nous étions témoins des actes de barbarie perpétrés après la proclamation des résultats provisoires des scrutins», a souligné le chef de l’État, selon qui le pays dans toute sa composante, doit vite se ressaisir pour éviter qu’il sombre dans la violence.


«Nous devons nous retrouver, leader religieux, notable et société civile, sur de nouvelles bases, pour identifier ensemble les actions à mettre en œuvre pour que plus que jamais, notre pays et notre population ne puissent revivre le cauchemar de cette violence portée à son extrême», a-t-il réitéré. Et le chef de l’État de mettre en garde contre l’exploitation des jeunes par des réseaux occultes. Il appelle au renforcement de l’Education qui s’avère être l’antidote contre la perte des valeurs morales dans la société comorienne.

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