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Aéroport Moroni prince Saïd Ibrahim / La galère à l’enregistrement

Aéroport Moroni prince Saïd Ibrahim / La galère à l’enregistrement

Société | -   Ali Abdou

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Ouvrir le ciel comorien aux compagnies aériennes de renommées continentales et internationales était une initiative salutaire, mais mettre en place les équipements nécessaires pour la prise en charge de ses compagnies devait être une obligation. Ce qui n’est pas le cas au niveau de l’aéroport international Moroni Prince Saïd Ibrahim.

 

On est le samedi 11 août 2018 aux environs de 10h, où à l’Aéroport international Moroni Prince Saïd Ibrahim (Aimpsi), trois grandes compagnies aériennes (Turkish Airlines, Ethiopian Airlines et Kenya Airways), attendaient leurs vols pour le retour de plus de 500 passagers. Avec deux comptoirs d’enregistrement, ces trois grandes compagnies avaient à enregistrer plus de 500 passagers. A l’entrée de la salle de départ de l’aéroport de Hahaya, deux files d’attente s’étaient érigées aux environs de 10h. L’une pour les passagers de la compagnie Turkish Airlines, et l’autre pour Ethiopian Airlines. Les deux compagnies avaient convoquées leurs passagers à partir de 11h00 à se présenter à l’aéroport, pour un décollage prévu à 16h.


Pour des raisons de prévention, les deux compagnies ont ouvert les opérations d’enregistrement une heure de temps en avance, afin d’éviter les débordements. Malheureusement, des clients qui se sont rendus à Hahaya à 10h, ont passé plus de 5 heures de temps (de 10h à 16h), avant de pouvoir enregistrer leurs bagages. Chaque compagnie détenait un seul comptoir d’enregistrement pour plus de 200 passagers. Une situation insupportable pour ces clients dont la plupart était accompagnée de leurs enfants de moins de 10 ans.


 Jusqu’à 13h, la situation s’est compliquée davantage du moment où la troisième compagnie, kenya Airways devait débuter les opérations d’enregistrement pour leur vol prévu pour le décollage à 17h. C’est ainsi que Kenya Airways et Ethiopian Airlines devaient faire des rotations pour un seul comptoir. Toutes ces compagnies se trouvaient dans l’obligation de décaler les heures de décollage pour pouvoir terminer les opérations d’enregistrement. Durant toute cette galère, l’une des passagers, connus sous le nom de Bacar Haloua s’est posée cette question  : «comment l’Etat peut laisser une telle situation perdurer ?»

«Si l’aéroport n’avait pas les conditions requises pour la prise en charge de ces compagnies, pourquoi avait-il accepté les demande de ces grandes compagnies. Il fallait rassembler ces conditions avant de faire appel à des compagnies de renommée internationale», devait-elle poursuivre.

Deux comptoirs pour plus de 500 passagers

Un autre passager qui a requis l’anonymat a lancé dans la fatigue qu’il n’avait jamais vu une situation pareille  «5h de temps d’attente avant de pouvoir enregistrer ses colis !», a-t-il regretté avant d’ajouter que dans la plupart des aéroports, qui effectuent plusieurs mouvements de vols réguliers, chaque passager à juste moins de deux heures pour effectuer ce processus. «Mais ce sont des aéroports et gouvernements qui pensent aux conditions avant d’accepter d’accueillir  des compagnies», lâche-t-il.
 Lors d’un entretien avec Al-watwan au mois de juin, le directeur général de l’Aimpsi avait montré que  l’Aéroport International Moroni Prince Saïd Ibrahim (Aimpsi) detient les capacités d’accueillir les grandes compagnies aériennes de renommées continentales et internationales.

Yasser Ali Assoumani avait rassuré que l’aéroport était en mesure d’accueillir toute compagnie aérienne qui souhaitait desservir l’Union des Comores. En matière d’équipements, du personnel et des infrastructures, l’Aimpsi se disait être à un niveau acceptable pour assurer la sûreté et la sécurité de leurs appareils et des passagers. Mais en cette période dite de «haute saison», les passagers ont constaté que l’aéroport a failli à sa mission et n’est pas en mesure d’assurer le traitement des grandes compagnies aériennes de renommée internationale, telles que Turkish Airlines, Ethiopian Airlines. Heureusement que la grande compagnie régionale, Air Mauritius n’a pas encore répondu à cet appel. Cela aurait compliqué davantage la situation.


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