L’Aïd al-Adha autrement dit fête du sacrifice est la plus importante et la plus grande fête des musulmans, d’où l’autre nom de l’Aïd el-Kabîr. Cette fête a lieu le 10 du mois de Dhul-hadj, dernier mois du calendrier musulman. A l’occasion, on célèbre également la force de la foi du prophète Ibrahim à son Dieu, lorsqu’il a accepté de sacrifier, sur l’ordre d’Allah, son fils Ismaël.

Après son acceptation de l’ordre divin, Dieu envoie l’archange Djibril qui, au dernier moment, substitue un mouton à l’enfant qui servira d’offrande sacrificielle.Ainsi, en souvenir de cette dévotion d’Ibrahim à son Dieu, les familles musulmanes sacrifient un animal. Soit un mouton qui a six mois ou plus, une chèvre qui a deux ans ou plus, un bovin qui a deux ans ou plus, ou un chameau qui a complété cinq ans.

“Bismillah Allah akbar”

Même le deuxième verset de la 108è sourate du Saint Coran, Al kawthar, a demandé au prophète Muhammad (Psl) de procéder (Accomplis la salat pour ton seigneur et sacrifie), au sacrifice de l’adha qui reste une sunna, mais très recommandée (Muakkada) à tout musulman majeur et conscient disposant de moyens pouvant lui permettre d’accomplir le rituel, à savoir égorger un animal les jours indiqués.

Interrogé sur le sujet, le prêcheur Mohamed Ousseine Dahalani confirme que cela entre dans la catégorie de la sunna et qu’il est obligatoire pour tout musulman ayant les moyens de le faire. “On peut le faire pour soi-même ou pour soi et sa famille si on est chef de famille”, a-t-il expliqué, citant un récit du prophète Muhammad (que la prière et la paix de Dieu soient sur lui), selon qui, “quiconque égorge (un animal) après la prière, son rituel est terminé et il a adhéré à la sunna des musulmans”.

L’animal à sacrifier doit avoir l’âge légalement déterminé pour le sacrifice. “Ne sacrifiez qu’un vieil animal, à moins que cela ne vous soit difficile”, disait le prophète (Psl). Le prédicateur a tenu à préciser que l’animal ne doit pas être borgne, malade (ou blessé), boiteux et/ou maigre. Pour un groupe de personnes, il est demandé, toujours selon Fundi Mohamed Ousseine Dahalani, pour sept personnes exactement d’abattre un bovin.

Le sacrifice se fait après la prière de l’Aïd al adha. A la sortie de la mosquée on procède à l’abattage suivant la tradition musulmane : “Bismillah Allah akbar (Au nom de Dieu, et Dieu est le plus grand)”. “Le rituel peut être également accompli pendant les trois jours suivant l’aïd qu’on appelle ayam tashriq”, a-t-il fait savoir avant de souligner qu’il faut manger la viande et en distribuer aux parents, amis, voisins et aux pauvres.“On partage la viande en trois parties pour la famille, les amis et les nécessiteux”, a-t-il insisté.