Alors que les musulmans du monde entier vivent dans la ferveur réligieuse les dix jours bénis du mois de Dhoul-Hadj, la rédaction d’Al-watwan s’est entretenue avec fundi Abdoulhakim Mohamed Chakir, enseignant à la faculté Imam Chafiou. Il a partagé ses éclaircissements sur l’importance spirituelle de cette période, les pratiques recommandées et la manière de déterminer la date de l’Aïd al-Adha. Selon lui, les dix premiers jours de Dhoul-hadj sont parmi les plus vertueux de l’année. «Il n’y a pas de jours plus remplis de bienfaits que ces dix jours. Ils effacent les péchés et accordent des bénédictions», a-t-il affirmé.
Ce dernier rappelle que le calendrier islamique étant lunaire, l’apparition du croissant lunaire est essentielle pour déterminer le début du mois. «On a cherché la lune à partir de mercredi dernier. Le jeudi était le premier jour du mois. L’apparition étant intervenue mercredi, alors vendredi sera le neuvième jour, et samedi 7 juin sera le jour de l’Aïd », précise-t-il. Cette recherche doit cependant être menée par des autorités compétentes. «Chaque pays suit ses propres responsables religieux. Quand tu es au Sénégal, tu suis ceux du Sénégal, quand tu es aux Comores, tu suis les indications de ceux des Comores», devait-il insister.
Le jeûne des neuf jours et les vertus du jour d’Arafat
Dr Abdoulhakim Mohamed Chakir insiste sur l’importance de jeûner durant les neuf jours, surtout celui d’Arafat, le neuvième jour. «Jeûner ce jour est comme ouvrir une porte du paradis. Dieu efface les péchés de l’année passée et celle en cours», explique-t-il. Il recommande aussi de jeûner le jeudi précédent, si on veut jeûner le vendredi suivant, pour davantage de récompenses. L’uléma met en garde contre le désordre dans la célébration de l’Aïd al-Adha. «On ne peut pas célébrer l’Aïd seul dans son coin. C’est une fête communautaire. Celui qui le fait doit être réprimandé. Le responsable religieux du pays doit s’assurer que tout le monde suit la même date », a-t-il fait savoir, insistant sur la nécessité de rester en harmonie avec la communauté musulmane locale. «Le respect de la communauté et de ses leaders religieux est un pilier de notre religion», a précisé Dr Abdoulhakim Mohamed Chakir.