La fête de l’Aïd El-kabir ou Aïd El-Adha sera célébrée aux Comores samedi prochain, suivant l’apparition du croissant lunaire dans l’archipel. Mais la date divise déjà. Certains soutiennent, cependant, d’observer cette fête religieuse vendredi en se référant à La Mecque.
Le muftorat tient, à cet effet, à clarifier la question. Le secrétaire général de la plus haute institution religieuse du pays a insisté que l’Aïd tombe samedi. «Le grand mufti, dont la responsabilité est de veiller sur les questions religieuses, l’a déjà indiqué avant de quitter le pays pour les lieux saints. Suivant le Coran et les hadiths du prophète Muhammad (Saw), l’Aïd aura lieu le samedi prochain», a rappelé Said Abdallah Rifki qui a précisé que le mufti leur a confié la mission de relayer l’information à l’ensemble de la population.
«Le gouvernement a pris ses responsabilités pour veiller à ce qu’il n’y ait plus de confusion sur cette question. Des mesures seront prises pour les personnes qui iront à l’encontre de cette décision”, a prévenu le secrétaire du muftorat qui invite tous les comoriens et les musulmans résidant aux Comores à se conformer à la décision des autorités du pays.
La force de l’ordre veillera à ce que cette décision soit respectée dans l’ensemble du territoire,
a-t-il ajouté. Pour illustrer cette décision, l’administrateur du muftorat a démontré que le premier croissant lunaire de Dhul-hadj a été observé dans le ciel comorien, le soir du mercredi dernier et que personne ne peut prouver le contraire. «Donc le premier jour du mois est le jeudi», a-t-il martelé.
Pour répondre à ceux qui soutiennent la thèse de fêter le même jour qu’à La Mecque, il expliquera que le jour de l’Aïd El-Kabir ne dépend pas de celui de Arafat (Yawum aarafat), mais de l’apparition de la lune, c’est-à-dire le dixième jour du mois de Dhul-hadj.
J’appelle ainsi tous les musulmans qui résident sur le territoire comorien à se soumettre à la volonté d’Allah et à celle de l’Etat,
a réitéré Saïd Abdallah Rifki. Il a appelé la population comorienne à respecter les décisions de l’Etat, à travers le grand mufti, principale autorité habilitée à trancher sur les questions religieuses.
A en croire Rifki, si l’Aïd sera célébrée vendredi en Arabie Saoudite, c’est parce qu’il y a eu effectivement un décalage avec les Comores par rapport à l’apparition du croissant lunaire. “C’est une confusion qui n’a pas raison d’être car les hadiths sont clairs, celui recueilli par Aïcha, la femme du prophète, et les autres recueillis par Ibn Abbas et Al-kuraïb ont montré tout cela”, a-t-il fait savoir.