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Bagages retardés I Kenya Airways pointe le manque d’infrastructures à l’aéroport de Hahaya

Bagages retardés I Kenya Airways pointe le manque d’infrastructures à l’aéroport de Hahaya

Société | -   Mairat Ibrahim Msaidie

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Le problème de retard de livraison des bagages ne concernerait que les passagers à bord du vol Kenya Airways. Un responsable de cette compagnie aérienne estime que ce retard est dû au fait que les passagers viennent avec beaucoup de bagages mais qu’il manque, selon lui, deux équipements essentiels à l’aéroport adaptés aux avions cargo, à savoir le Ground power unit (Gpu) pour l’alimentation électrique, et l’Air start unit (Asu) pour le démarrage des moteurs.

 

Alors qu’on est en plein dans la haute saison, de nombreux passagers se plaignent des retards importants quant à la livraison de leurs bagages, notamment avec la compagnie Kenya Airways. Les témoignages s’accumulent, pointant du doigt une situation devenue récurrente pendant les périodes de forte affluence. Said Bacar, venu pour la première fois aux Comores, raconte avec découragement son expérience. «C’est mon premier retour au pays. J’avais prévu des habits de circonstance pendant mes vacances, mais mes vêtements sont arrivés avec une semaine de retard.

Entre-temps, je devais prendre part à un mashuhuli très important. Malheureusement, je n’ai pas pu m’habiller comme je l’aurai souhaité. C’est vraiment décevant. Les Comores doivent évoluer, ce genre de choses ne devrait plus arriver», explique-t-il. Samira Abdou, une autre passagère a vécu une expérience similaire. «J’ai dû aller réclamer mes valises plusieurs fois, et à chaque fois, on me disait que le cargo n’était pas encore arrivé. Heureusement, au bout de trois jours, j’ai finalement pu les récupérer», témoigne-t-elle. Une autre passagère n’a reçu que trois de ses cinq valises, que soixante-douze heures après.

Les avions cargo

Elle regrette toutefois le fait que les deux restantes, ne soient toujours pas arrivées. Selon elle, plusieurs autres de ses amis subissent le même problème. «Je regrette vraiment d’avoir pris cette compagnie», dénonce-t-elle. Un responsable de Kenya Airways, contacté le samedi 12 juillet et ayant requis l’anonymat, explique que ces problèmes sont principalement dus à la surcharge des vols en haute saison. «C’est surtout entre juillet et août que ces problèmes apparaissent. Les passagers viennent chargés, avec de grosses valises et des bagages à mains très lourdes.

L’espace en soute étant limité, certains bagages sont laissés à Nairobi et envoyés plus tard», s’est-il justifié. Selon lui, le manque d’équipements techniques à l’aéroport de Moroni complique la venue des avions cargos. «Nous devions envoyer deux avions cargos pour transporter les bagages restés à Nairobi, mais nous avons dû annuler. Il manque deux équipements essentiels ici, le Ground power unit (Gpu) pour l’alimentation électrique, et l’Air start unit (Asu) pour le démarrage des moteurs. Sans eux, les avions cargos ne peuvent ni être correctement assistés au sol, ni redémarrer une fois à Moroni», soutient-il.


La compagnie affirme toutefois qu’elle indemnise certains passagers. «Seuls ceux qui n’ont reçu aucune valise au bout de 24 heures peuvent recevoir une indemnité pour les besoins de première nécessité. 100 dollars en classe économique, 150 en business. Mais cela ne s’applique qu’aux passagers non-résidents ou non-nationaux, et une seule fois», fait savoir le responsable. Pour ce qui est des délais, Kenya Airways précise que la majorité des bagages retardés arrivent sous deux à trois jours, une semaine maximum. Passé 21 jours, un bagage est officiellement déclaré perdu. «Mais les pertes sont rares. Il s’agit surtout de retards», précise toujours ce responsable.


Le représentant de la compagnie recommande vivement aux voyageurs de garder leurs objets de valeur et essentiels (médicaments, documents, vêtements de rechange) dans leurs bagages à main. «Même si ces derniers sont réquisitionnés pour être placés en soute, ils finissent par arriver», assure-t-il. Ce dernier rappelle qu’un bébé ne reçoit pas la première nécessité parce que le bébé ne paye pas un billet, encourageant les passagers de prendre une assurance quand ils voyagent.

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