Le foyer des femmes de Bangwa la Hambuu a accueilli, le jeudi 19 juin 2025, la clôture d’un atelier de formation dédié aux Dispositifs de concentration de poissons (Dcp), en présence de nombreuses personnalités, dont Fatima Alfeine, présidente du Comité des officiers permanents de liaison (Opl) de la Commission de l’océan indien (Coi), et Faiçoil Mohamed Djitihadi, haut responsable au ministère des Affaires étrangères.
Organisée par le ministère des Affaires étrangères et la Direction de la production, en partenariat avec la Coi, cette formation d’une semaine a permis à vingt pêcheurs (dont quinze originaires de Bangwa La Hambuu) de se familiariser avec une technique qui attire les bancs de poissons vers des zones proches des côtes.
Une gestion durable des ressources marines
Ces dispositifs visent à améliorer la rentabilité de la pêche artisanale, réduire les risques pour les pêcheurs et assurer une meilleure disponibilité des ressources halieutiques sur l’île de Ngazidja. Selon Fatima Alfeine, ce projet constitue une avancée majeure vers une gestion durable des ressources marines aux Comores. « Il ne s’agit pas seulement d’augmenter les captures, mais aussi de doter les pêcheurs de compétences pour gérer leur environnement marin, sécuriser leurs revenus et renforcer la souveraineté alimentaire du pays», a-t-elle expliqué, en rappelant l’appui technique et financier du programme Ecofish. Elle a également annoncé l’extension prochaine de cette initiative aux îles de Ndzuwani et Mwali.
De son côté, Fahar Mze Mbaba, représentant de Bangwa, a salué la tenue de cette formation, tout en attirant l’attention sur les difficultés persistantes dans la chaîne de valorisation des produits halieutiques. Il a notamment évoqué les défis énergétiques auxquels fait face la chambre froide du village, essentielle pour la conservation du poisson. « Sans électricité stable, les efforts risquent d’être vains. Nous demandons l’installation de panneaux solaires pour pérenniser ces acquis et permettre aux habitants d’accéder à du poisson à un prix abordable», a-t-il plaidé, tout en appelant à l’ouverture d’un marché agricole local encore inactif.