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Banque postale I Des malentendus entre la clientèle et la direction

Banque postale I Des malentendus entre la clientèle et la direction

Société | -

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Des clients dénoncent le «manque d’information» et des «mauvaises pratiques», la banque nie avoir reçu des plaintes.

 

La Banque postale, issue de la scission de l’ex-Snpsf (Société nationale des postes et services financiers) se trouve sous le feu des critiques de certains de ses clients, qui se disent mal à l’aise face à un manque de transparence et d’informations concernant leurs finances, notamment leurs salaires. «J’avais pris une avance sur mon salaire il y a quelques mois, mais lors du paiement du mois de juin, j’ai trouvé zéro franc dans mon compte.

Ils ont tout pris ! Quelqu’un de la bas m’a expliqué que c’était dû à un problème informatique. Ce mois de juillet encore la chose s’est répétée, pourtant je ne leur dois plus rien. J’ai alors fortement gueulé. Je suis ici pour voir s’ils ont rétabli mon salaire», confiait, il y a quelques jours, Abdérémane, un employé d’une société publique, rencontré à l’agence de la banque postale abritée au siège de Comores Télécom de Volo-volo. Heureusement, après consultation de son compte une demie heure plus tard, le salaire y était bien.


La même mésaventure est arrivée à Maoulida Mbaé. Il raconte : «Après avoir constaté la situation le premier mois, je me suis rendu au service commercial, mais je n’ai obtenu aucune réponse, même après avoir adressé une lettre. Le même scénario s’est répété le mois suivant», déplore-t-il, dénonçant des pratiques qu’il qualifie de « maltraitances» et d’ « intimidations ».


De son côté, Hayatti Nasserdine, la directrice générale de la Banque postale des Comores, dit n’avoir pas reçu de plaintes allant dans ce sens. Elle a par aillers insisté sur le devoir de sa société de préserver le «secret professionnel », sans que l’on comprenne exactement quel lien y a-t-il entre les deux choses. « Nous sommes une institution qui gère l’argent des déposants et notre mission première est de protéger ces informations conformément aux règles», a-t-elle expliqué, tout en rappelant que «des instances sont en place pour traiter les plaintes éventuelles».

«Nous travaillons comme les médecins, qui ne divulguent jamais les informations de leurs patients,» a-t-elle insisté, ajoutant qu’à sa connaissance, «aucune plainte n’a été reçue concernant un client privé de son salaire en totalité». Elle a conclu en affirmant que sa soc est en pleine transition et qu’elle espère que l’institution, « une fois réorganisée, deviendra une banque digne de ce nom, avec l’agrément de la Banque centrale des Comores».

                                              Par Dahalani Mohamed et Sardou Moussa

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