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Barreau de Moroni I Me Fahmi Saïd Ibrahim devant le Conseil de discipline ce matin

Barreau de Moroni I Me Fahmi Saïd Ibrahim devant le Conseil de discipline ce matin

Société | -

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Le Conseil de l’Ordre a convoqué Me Fahmi Saïd Ibrahim ce mardi à 10 heures 30 minutes. La partie civile annonce sa présence à l’audience mais refuse de plaider pour son client devant «un Conseil de l’ordre illégitime» dont «le mandat est arrivé à termes depuis près de trois mois».

 

Reproché d’avoir «discrédité» la justice au cours d’une interview accordée à nos confrères de l’Ortc et «violé certaines dispositions de son serment», Me Fahmi Saïd Ibrahim est convoqué par le Conseil de l’ordre des avocats ce mardi à 10h 30mn à la salle d’audience du tribunal des mineurs de Moroni.


L’avocat est accusé d’avoir critiqué la décision de la chambre d’accusation qui a accordé une liberté provisoire à un maître coranique accusé d’agression sexuelle présumée sur son apprentie de 12 ans. Contacté par téléphone, Me Fahmi Saïd Ibrahim confirme sa présence à l’audience et indique que ses avocats sont les mieux placés pour s’exprimer. «Moi je vais y aller pour écouter, mais ce sont mes confrères qui s’occupent du dossier. Mes avocats se sont préparés pour mes défendre. Je pense qu’ils sont mieux placés que moi pour vous répondre», a-t-elle déclaré.


De leur côté, les défenseurs de l’ancien Garde des sceaux ont confirmé leur présence à l’audience mais refuse de plaider sur le dossier concernant leur client. Pour eux, le «Conseil de l’ordre est illégitime». Me Idrisse Mze Mogne affirme que «le mandat du Conseil de l’Ordre est arrivé à termes depuis près de trois mois» donc «il est illégitime».
Pour lui, «depuis la tenue de la conférence de presse du 27 juillet dernier, aucun geste n’a été fait pour l’organisation de l’élection du Conseil de l’Ordre».

La partie civile trouve qu’il y a «une volonté manifeste de transgresser la loi. Il avait le temps d’organiser l’élection ou du moins nous convoquer pour trouver des solutions de légitimer le conseil provisoirement afin de garantir le bon fonctionnement des affaires courantes en attendant l’organisation d’une élection. Malheureusement, aucune démarche n’a été engagée», dira Me Idrisse avant d’annoncer que «nous allons prendre part au conseil. On va plaider sur des questions de formes qui concernent les compétences du conseil. Nous estimons qu’il est illégitime de juger des affaires. Nous n’accepterons pas de plaider sur l’affaire de notre confrère Fahmi devant un conseil illégitime. S’ils veulent continuer, ils continueront sans notre client. Nous allons quitter la salle».

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