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Bases juridiques de l’entreprise I Une soixantaine de jeunes entrepreneurs sensibilisés

Bases juridiques de l’entreprise I Une soixantaine de jeunes entrepreneurs sensibilisés

Société | -   Nassila Ben Ali

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Pour la secrétaire permanente de la Cacom, Sitty Karima Mohamed Abdou, il est indispensable pour les jeunes porteurs de projets entrepreneuriaux de maîtriser les bases juridiques du secteur, ne serait-ce que les notions de facture, de signature et de patrimoine, mais aussi l’importance des écritures juridiques en présence des juristes, pour éviter des conflits dans leurs rapports avec le monde professionnel.

 

La formation sur les bases juridiques de l’entreprises organisée la semaine dernière (mardi et mercredi, puis vendredi et samedi) par la direction des services des entreprises de l’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture (Uccia), en collaboration avec la cour d’arbitrage des Comores (Cacom) et l’Inov’lab, a été clôturée samedi dernier.Ayant pour objet de fournir des connaissances dans l’accompagnement le développement, la croissance des entreprises et de l’économie comorienne, la formation vise ainsi à préparer les jeunes entrepreneurs à être très compétitifs et, selon la formatrice, Sitty Karima Mohamed Abdou, à être prêts à affronter la réalité et le contexte qui les attendent.

Le droit dans le monde de l’entreprise

«La formation consiste à sensibiliser, à échanger avec des porteurs de projets qui avaient exprimé le besoin d’acquérir les bases juridiques dans l’entreprenariat. C’est ainsi qu’après la formation sur l’initiation à la médiation commerciale, la maîtrise des droits des affaires ou certaines notions de base comme l’abus des biens sociaux, le patrimoine de la société, nous avons décidé de dispenser cette formation pour illustrer et revenir en profondeur sur les bases juridiques pour insuffler un certain pragmatisme au porteur de projet et à l’entrepreneur, car l’esprit entrepreneurial va avec du pragmatisme, de la logique, mais surtout du juridique», a expliqué la secrétaire permanente de la Cacom.


Sitty Karima Mohamed Abdou a indiqué avoir beaucoup insisté sur ce que la loi permet et ce que la loi a interdit. Elle a également mis l’accent sur la gestion qui, à l’en croire, doit prendre en compte plusieurs aspects dont le paramètre juridique. «On a aussi insisté sur la collaboration avec les juristes d’entreprise et les avocats d’affaires, car il est impératif que certaines choses soient intégrées dans la pratique de l’entreprenariat aux Comores. Il faut qu’on ait des écrits, qu’on arrive à faire comprendre aux commerçants comoriens qu’il est important qu’il y ait des factures, qu’on comprenne la notion de signature, sa portée et ses engagements. C’est très important», a-t-elle précisé.La formatrice s’est en outre penchée sur la notion de patrimoine qui est devenue importante,, selon elle. Ainsi, la nuance entre patrimoine et propriétaire a été largement abordée, sachant qu’«une société est une personne morale, une personnalité distincte, qui a des dettes et des créances, laquelle doit bien sûr générer des bénéfices lesquels vont appartenir à l’associé».

Les différentes formes d’entreprises

Sitty Karima Mohamed Abdou expliquera alors qu’agir à l’encontre de son intérêt reste un abus. «Une malversation commise» dans sa propre société en reste une et elle est passible de peine pénalement répréhensible. «C’est ainsi que la formation de ces jeunes entrepreneurs dans le domaine juridique reste indispensable pour qu’ils deviennent de très bons entrepreneurs capables de se confronter à la réalité», a-t-elle insisté.


Parmi les participants, Ramlata Hassane Ahamada, infirmier d’Etat et sage-femme depuis 27 ans, a fait part de sa satisfaction. «Nous sommes formés pour être aptes à travailler convenablement, dans les normes et être en mesure de générer les résultats souhaités. Je remercie les initiateurs de ce projet qui, depuis six mois, nous suivent à travers des formations, pour pouvoir respecter les lois et règlements en vigueur. Cela nous permettra de mieux gérer nos projets», a réagi celle qui œuvre pour l’encadrement et la promotion des produits médicinaux locaux utilisés par les femmes enceintes.


Ramlata Hassane Ahamada a apprécié les notions abordées, notamment les différentes formes d’entreprises, comment trouver ses associés, comment suivre les normes pour éviter les problèmes et les conflits, entre autres. «On a beaucoup insisté sur les écrits car celles-ci aident beaucoup à justifier les actes. On nous a conseillé de travailler avec des juristes dans la conception des contrats», a-t-elle énuméré avec un air de satisfaction.

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