Le match de basketball du samedi dernier entre Usoni de Mtsamdu et Ushindzi de Wani, comptant pour la finale de la Coupe M’vola de la société Telco, s’est terminé par un score serré de 57 à 54 en faveur des Bleus de Mtsamdu. Malheureusement, ce n’est pas le résultat sportif qui a fait les gros titres, mais les affrontements violents qui ont éclaté, à moins de cinq minutes de la fin du match qui était diffusé en direct sur Facebook.
Les réseaux sociaux ont été inondés de scènes d’une brutalité choquante, de menaces et de reproches entre les supporters des deux camps. A Shitsangani, à Mtsamdu, des témoins rapportent avoir vu un tricycle avec trois jeunes lançant des pierres sur des voitures, des maisons et des passants. Des informations confirmées par les caméras de surveillance d’un hôtel saccagé.
Les conséquences ont été désastreuses : plusieurs personnes ont été gravement blessées des deux côtés, et on a relevé d’importants dégâts matériels. Plus de vingt véhicules ont été saccagées et plusieurs maisons vandalisées dans la capitale de l’île, les violences s’étant propagées jusqu’à un quartier éloigné du stade de Misiri, Shitsangani.
Ce n’est pas la première fois qu’une rencontre entre Usoni et Ushindzi vire au chaos. Les forces de l’ordre qui étaient présentes pour sécuriser l’événement, n’ont pas pu contenir les heurts sur place, mais ont, depuis, procédé à plusieurs arrestations.
Divers niveaux de responsabuilité
Le ministre des Sports, Djaanfar Salim Allaoui, a réagi le lendemain de ces évènements en annonçant des poursuites judiciaires au nom de son ministère et en encourageant les victimes à faire de même. «Des enquêtes devront déterminer les victimes et les coupables. Ces derniers seront sévèrement sanctionnés. (…) Ce sont les mêmes acteurs derrière les mêmes problèmes. (…) J’encourage également les victimes à porter plainte», a-t-il déclaré devant les médias, dimanche.
Hier, lundi, la situation était encore tendue à Wani où des barricades ont été érigées en réaction, semble-t-il, aux arrestations de jeunes. Les autorités locales étaient sur le qui-vive, tentant de contenir la montée de la colère et d’éviter une nouvelle escalade de la violence.
La répétition de ces incidents malheureux soulève des questions sur la responsabilité des divers acteurs dans la conduite des compétitions sportives et sur les mesures nécessaires pour protéger la sécurité de tous, mais plus que tout, la manière de promouvoir le fair-play.