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Beit-Salam : Azali Assoumani a rencontré le barreau

Beit-Salam : Azali Assoumani a rencontré le barreau

Société | -   Mohamed Youssouf

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Venus rencontrer le président Azali Assoumani et formuler des demandes en vue d’améliorer les conditions d’exercice de leur profession, les Avocats comoriens sont repartis de Beit-Salam avec la satisfaction de leurs deux doléances. Le président de la République a promis une maison de l’Avocat au profit du barreau de Moroni et une consultation ou association des Avocats en cas de signatures de contrats avec les partenaires.

 

À sa demande, le barreau de Moroni amené par le bâtonnier Ibrahim Ali Mzimba et le doyen Maitre Abdou El-Aniou a été reçu par le chef de l’Etat hier à Beit-Salam. Il était question pour les avocats comoriens de rencontrer pour la première fois le premier magistrat du pays “sans être mélangés avec des juges” mais aussi et surtout  de formuler des doléances auprès du président de l’Union.

Prenant la parole en premier et après avoir remercié Azali Assoumani de les avoir reçus, Ibrahim Ali Mzimba a fait un vœu, celui de voir les autorités mettre à la disposition des Avocats comoriens, une “maison d’Avocat”.

 

Nous avons un vrai barreau qui n’a rien à envier à la France ou à La Réunion à titre d’exemple. Les Avocats et les juges croisent le fer dans le but de rehausser la qualité de notre justice. Toutefois, nous faisons face à un problème d’endroit pour nos activités. Ailleurs, les gouvernements mettent à la disposition du barreau, des maisons d’Avocats. Ici nous nous trouvons dans la désagréable situation de devoir accueillir nos hôtes dans des hôtels, a expliqué le Bâtonnier

 

avant de formuler un autre souhait qui consiste à ce que les autorités consultent ou associent les Avocats comoriens dans les différents contrats qui engagent le pays.


Etat de droit et de justice

Pour Ibrahim Ali Mzimba, “les juristes doivent faire partie prenante aux différents contrats que les directions, les ministères ou le gouvernement signent à l’image de ce qui se fait partout dans le monde. On ne peut pas comprendre qu’une question aussi importante que le programme de la citoyenneté économique a été gérée sans associer ou consulter les Avocats. Encore une fois, nous avons un barreau capable de défendre les droits de l’homme et ceux de notre pays”.

Le président de la République, quant à lui, a rassuré le Bâtonnier et sa délégation quant aux doléances exprimées.

 

Nous avons manifesté la volonté de mener ce pays vers l’émergence en 2030 et pour cela, les Avocats doivent accompagner cette envie, cette conviction, cette volonté. L’émergence, c’est un pays de justice et de paix. C’est un Etat de droit qui dispose d’une justice fiable afin de favoriser l’arrivée des investissements étrangers. J’ai confiance en la justice et tout ce que j’entreprends, j’ai le souci permanent de la respecter, devait expliquer Azali Assoumani

 

avant d’annoncer aux Avocats que la maison de l’Avocat sera à leur disposition “dans les plus brefs délais”. Le président de l’Union a également affirmé qu’il avait pris note de la seconde demande et que les autorités devront associer ou consulter les Avocats dans les différentes signatures.

Le chef de l’Etat conclura sur cette déclaration qui montre que pour amorcer le développement d’un pays, “il faut un leader et des lois à faire appliquer. Les lois sont les plus importantes en ce sens qu’elles façonnent le leader”.


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