Les techniciens du Bureau géologique des Comores (Bgc) bénéficient, depuis mercredi à Mde, d’une formation sur l’installation, l’acquisition et le traitement des données géophysiques. Il s’agit d’une formation de géophysique basée sur des méthodes électriques qui seront utiles dans le secteur minier comorien.Des méthodes qui permettront aux scientifiques de déterminer les substances minières dont le pays dispose. C’est à travers le projet “développement durable à travers la promotion des ressources en énergie géothermique” que cette institution de recherches tire avantage sur ces renforcements des capacités après avoir été équipée. Le chef du Bgc, Mohamed Chaheir Mohamed, assure que ces méthodes permettent de savoir l’endroit où il est susceptible d’avoir les richesses minières et les structures profondes d’un terrain.
“Les méthodes apprises durant ces jours de formation seront beaucoup plus utilisées pour la recherche de l’eau. Après le renforcement des capacités, les scientifiques du bureau géologique des Comores pourront effectuer des prospections de l’eau au lieu de les confier à des chercheurs étrangers. Ces méthodes seront également utiles dans les travaux de la géothermie”, indique-t-il. Le patron de cet établissement public de recherches montre que les scientifiques de l’institution et le formateur international ont été sur le terrain la semaine dernière pour l’acquisition des données.
Un besoin de scientifiques
“Nous les traitons à l’heure actuelle à travers des logiciels spécifiques. Le traitement nous permettra de voir les structures profondes d’un terrain. Ce qui pourrait nous amener à connaitre la richesse d’un terrain, s’il y a de l’eau par exemple”, espère-t-il. Le chef du Bureau géologique des Comores évoque également la construction d’un laboratoire. Et c’est la raison pour laquelle “il faut mobiliser le personnel scientifique conséquent”. Selon lui, ces équipements nouvellement acquis seront également nécessaires lors de la cartographie générale ou des forages qui s’avèreront positifs durant toute l’exploitation. “Nous nous dotons d’équipements géophysiques, géologiques et de géochimie. Nous avons mis en place un projet de cartographie générale géologique. Suite aux travaux effectués dans le secteur en 2009, nous constatons une insuffisance dans le rapport. Il y a eu des traces, mais il nécessite des études approfondies pour savoir si tel gisement est ou pas exploitable. Ces équipements vont faciliter lesdites études”, confirme-t-il.
Revenant sur les besoins du Bcg, Mohamed Chaheir Mohamed souhaite renforcer l’équipe scientifique qui représente “à peu près 10% du personnel”. Pourtant, avance-t-il, des géophysiciens, géologues, environnementalistes, géochimistes seront nécessaires pour le futur “grand” laboratoire. “Juste les 10% du personnel seront en quelque sorte productifs au niveau du laboratoire. Même si le pays se dote de ces profils, nous n’avons pas les moyens de les payer”, regrette-t-il.