Je suis un serviteur de l’Etat. Le président m’a fait l’honneur de me confier ce département, je lui exprime mes sincères remerciements en espérant être à la hauteur des tâches qui m’ont été confiées ». Tels sont les premiers mots prononcés par le tout nouveau ministre de l’Energie, de l’Eau et des Hydrocarbures, 24 heures après sa prise de fonctions. «Il y a de la matière à travailler, il faut être uni, il faut de la solidarité, il faut de l’organisation, il faut de l’engagement, il faut surtout des résultats», a-t-il ajouté.
De nature discret, le nouveau ministre de l’Energie doit son ascension à sa persévérance et aux services rendus à l’administration publique ces trente-trois dernières années. Formé à l’Ex-Enes de Nvuni aux années 1990, après son bac obtenu en 1986, il démarrera sa première carrière de fonctionnaire dans l’enseignement secondaire en tant qu’enseignant des Mathématiques et des Sciences naturelles. Après six ans passés dans les collèges et lycées, Hamada Moussa s’inscrit à l’Ecole nationale d’administration (Ena) d’Abidjan en Côte d’Ivoire où il obtient le grade d’inspecteur du trésor. De retour au pays en 1999, il devient agent, inspecteur stagiaire « chargé du suivi et contrôle de recouvrement des impôts de premier groupe », puis « chef de service de la comptabilité de la Trésorerie générale des Comores ». Il deviendra aussi en 2005 enseignant vacataire à l’université des Comores. Il bénéficiera de nombreuses formations à l’extérieur notamment aux Etats-unis, au Maroc, à Madagascar et au Benin.
Alors que le pays était en plein programme avec le Fonds monétaire international (Fmi), à partir de 2009, dans le cadre de l’Initiative des pays pauvres très endettés (Ippte), Hamada Moussa travaillait parallèlement avec la Cellule des réformes économiques et financières (Cref) dirigée par l’ancien ministre Oubeid Mze Chei. Fondé de pouvoir entre 2006 et 2011, il assurait la coordination des services de collectes des recettes et d’analyse du Tableau des opérations financières de l’Etat (Tofe) au sein de la Cref.
Il sera nommé en juin 2011 directeur général de l’Administration générale des impôts et des domaines (Agid). Candidat à l’élection des gouverneurs de Ngazidja en 2016, il accède au deuxième tour avec Hassane Hamadi et perd la bataille finale au profit de ce dernier. Hamada Moussa réintègre le Trésor public quelques années plus tard et était jusqu’ici conseiller technique du trésorier payeur général (Tpg).