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Biodiversité : les Comores engagent le processus I Biofin pour un financement durable

Biodiversité : les Comores engagent le processus I Biofin pour un financement durable

Société | -   Mhoudini Yahaya

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Le gouvernement comorien a lancé officiellement le processus Biofin, une initiative soutenue par le Pnud et le Fonds pour l’environnement mondial, destinée à mobiliser des financements innovants pour protéger durablement la biodiversité nationale.

 

Les Comores ont officiellement lancé le processus Biofin (Biodiversity Finance Initiative), le vendredi 19 décembre dernier au siège du programme des Nations unies pour le développement (Pnud). La cérémonie, présidée par le ministre de l’Environnement, Aboubakar Ben Mahamoud, s’est déroulée en présence des partenaires techniques et financiers, des institutions nationales, du secteur privé et des représentants de la société civile. Dans son allocution, le ministre a rappelé que Biofin s’inscrit pleinement dans les priorités stratégiques du pays, notamment le Plan Comores émergent et la Stratégie nationale de financement du développement. L’initiative vise à identifier et mobiliser des ressources financières afin de soutenir les Objectifs de développement durable à l’horizon 2030. Le ministre a mis en avant « son rôle essentiel dans la sécurité alimentaire, l’emploi local, l’identité culturelle et la résilience face aux effets du changement climatique ».


Face aux pressions croissantes exercées sur les écosystèmes, le processus Biofin se veut un outil structurant pour repenser le financement de la conservation. Il ambitionne d’élargir les sources de financement à travers des mécanismes adaptés au contexte national, tout en renforçant la cohérence des politiques publiques. Le ministre a également rappelé la portée de l’initiative présidentielle «Un Comorien, un arbre », considérée comme «un investissement à la fois environnemental, social et économique».Au nom du Programme des Nations unies pour le développement, la Représentante résidente adjointe, Vera Hakim, a salué «le leadership des autorités comoriennes ». Elle a soutenu que la biodiversité représente le capital naturel du pays, indispensable à la santé, au tourisme, à la sécurité alimentaire et à la lutte contre le changement climatique, tout en demeurant insuffisamment financée. Selon elle, Biofin permettra d’analyser les dépenses existantes, d’évaluer les besoins réels et de proposer un plan de financement de la biodiversité fondé sur des solutions concrètes et durables.


Le processus reposera sur une approche participative associant l’État, les collectivités, le secteur privé, la société civile et les partenaires internationaux. Le Pnud, avec l’appui du Fonds pour l’environnement mondial, accompagnera les Comores à travers une expertise technique, le renforcement des capacités nationales et un suivi transparent.Pour Aboubakar Ben Mahamoud, « la réussite de Biofin dépendra d’une coordination étroite entre tous les acteurs et d’une redevabilité accrue envers les citoyens ». En lançant officiellement le processus, il a appelé l’ensemble des forces vives du pays à s’approprier cette initiative, avec l’ambition de faire des Comores un modèle régional de financement durable de la biodiversité.

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