Des organisations de la société civile opérant à Mwali ne cessent de subir, depuis plusieurs mois, les sommations des autorités du gouvernorat de l’île qui leur demande de quitter leur bâtiment au profit d’autres organismes ou d’entités publiques.Il s’agit d’un bâtiment octroyé à la fédération des acteurs pour le développement économique et sociale de l’île de Mwali (Fadesim) par le gouvernement, depuis premier mandat de l’actuel gouverneur Mohamed Said Fazul. Un bâtiment situé au quartier dit “Coopérants” à Fomboni et qui abrite non seulement la Fadesim mais aussi plusieurs associations, notamment Action plus Sida Mwali (ApsmM), la coordination des volontaires à Mwali contre la Covid-19 (Cvmcc) et l’association Faina (association de lutte contre les violences faites aux enfants).
Un lieu de rencontres des associations de l’île
L’on peut noter aussi que certaines structures étatiques comme la Direction régionale de l’art et de la culture et l’antenne insulaire du Centre national de documentation et des recherches scientifiques (Cndrs) y ont trouvé un abri après plusieurs années avec un bureau ambulant. Il est à préciser que c’est à la Fadesim où se tiennent habituellement les rencontres des associations de l’île de Mwali.Après la dernière tentative d’abriter le bureau du Pnud, cette fois, c’est le tour de la société Huri Money à qui le gouvernorat de l’île veut donner la place.
Selon les responsables du conseil d’administration de la Fadesim “cette situation est contradictoire. Dernièrement, la Fadesim était interpelée par les autorités de l’île à se mobiliser pour l’encadrement des jeunes sur le projet facilité emploi du gouvernement. Déjà, un travail d’élaboration des nombreux projets portés par des jeunes et des associations sont en cours de finition. Que vont devenir ces projets au cas où la société civile n’a pas de local ?”, se demande Anrifat Charif, directrice de la Fadesim.
Pour Toihir Mohamed, doyen de la Fadesim “la Fédération est une structure de la société civile qui a beaucoup contribué au développement de l’île de Mwali. Aujourd’hui, si les gens voient que nos portes sont fermées, sachez que la société civile, c’est du bénévolat, il n’est un secret pour personne. Comme ces dernières années, le pays se trouvait dans une situation de blocage partout, aucune association n’était active. C’est avec le lancement des appels à projet que les associations commencent à se remobiliser”.Toihir Mohamed ajoutera que “les organisations de la société civile lancent un cri d’alarme à tous ceux qui peuvent aider à la fin de l’acharnement des autorités insulaires sur la société civile de l’île de Mwali”, fait savoir, Toihir Mohamed. Al-watwan a souhaité faire réagir les responsables du palais de Bonovo, en vain.