Après trois heures de discussions, cette semaine, entre la Société comorienne des hydrocarbures (Sch), le Syndicat national des distributeurs des produits pétroliers (Sndpp) et le ministère des hydrocarbures, aucune des parties n’a souhaité s’exprimer. Aucun terrain d’entente n’a été trouvé, ce qui a conduit la société d’État à dresser une liste d’une dizaine de stations-services sur les vingt-cinq actuellement actives à Ngazidja avant la fameuse note.
1,5 milliard de francs
Dans un procès-verbal de la réunion tripartite, dont Al-watwan a obtenu une copie, il est constaté que le syndicat des stations-services a pu exprimer ses préoccupations aux autorités compétentes.
La qualité du gazole a été l’un des problèmes mis en évidence. «Il s’agit d’effets corrosifs causés par des impuretés qui se sont accumulées dans les cuves de réception des produits pétroliers. Cette hypothèse sera confirmée», explique une laborantine de la Sch.
Selon ce procès-verbal, plusieurs stations-services ne disposent pas de dispositif de purge. Cela a donné l’occasion au directeur général par intérim de rappeler les contrôles préalables effectués par sa société. «Récemment, lors d’inspections surprises dans des stations, des analyses des produits ont révélé que 11 stations sur 12 avaient des produits mélangés», se souvient-il. Malgré cet argument avancé, le Sndpp insiste sur la nécessité de contrôles de qualité similaires à ceux effectués pour le carburant destiné aux avions.
En ce qui concerne le volume de produits qui manqueraient (par évaporation ou fuite) le long de leur trajet vers les stations-service, les représentants des stations-service insistent sur le fait qu’un employé du serice de distribution de la Sch devrait être chargé de suivre le chargement jusqu’à la livraison. «La Société comorienne des hydrocarbures a pris note de ce point et réfléchira à la suite à donner», peut-on lire dans le procès-verbal.
Quant au paiement au comptant, la Sch ne revient pas sur sa décision en raison des crédits impayés des stations qui, pour la plupart, ont cessé d’exister, rendant les chances de remboursement de ces crédits très minimes.«Outre la Sonelec, les stations-service accumulent une dette de 1 milliard 500 millions de francs. Le ministère se dit également prêt, en accord avec le ministère des finances et le secteur bancaire, à accompagner les gérants des stations dans tout le processus visant à faciliter l’obtention de crédits bancaires afin de leur permettre de continuer à exercer», y lit-on également.
