La cérémonie de clôture de la formation de 12 jeunes gendarmes et deux médecins sur les techniques d’enquête a eu lieu vendredi à la salle de conférence de la gendarmerie en présence du ministre de l’Intérieur, Mahamoud Fakridine, du délégué de la Défense, Youssoufa Mohamed Ali, du procureur de la République, Ali Mohamed Djounaid et du conseiller politique de l’ambassade de France auprès de l’Union des Comores, Jean-François Robert. Des certificats de fin de formation ont été remis aux récipiendaires.
La formation qui a eu lieu du 24 au 28 janvier a été assurée par Mme Chabord Carine, adjudante-chef (gendarmerie française) et formatrice au Centre national de formation à la police judiciaire à Paris.Cette formation rendue possible grâce à l’appui de l’ambassade de France aux Comores, s’inscrit dans le contexte général d’une justice qui a besoin des «techniques d’investigation relatives aux auditions des mineurs», selon le commandant de la gendarmerie nationale, Ramadane Mdahoma. Selon lui, pour l’audition des enfants, «l’enquêteur doit redoubler de prudence et de professionnalisme car l´enfant diffère de l’adulte.
Former les enquêteurs sur la conduite des auditions des mineurs
A ce sujet la prise en charge des mineurs requiert des techniques, des méthodes et des procédures très spécifiques à respecter» insiste-t-il. Selon lui, cette formation a été axée sur les techniques et procédures d’audition spécifiques aux mineurs victimes et aux mineurs témoins d’une infraction pénale. Toutefois la durée impartie, étant trop courte, n’a pas permis aux stagiaires d’aborder aussi les techniques d’auditions des mineurs mis en cause.
Le patron de la gendarmerie nationale souhaite un autre dispositif de formation. «Je recommande que l’on puisse prochainement développer un programme de formation dédiée au dispositif spécifique d’audition de cette catégorie de mineurs», a-t-il suggéré. Pour sa part, le délégué chargé de la Défense, Youssoufa Mohamed Ali fera savoir que la formation s’inscrit dans le cadre de la coopération étroite entre l’Union des Comores et la France dans le domaine de la sécurité et du renforcement des capacités opérationnelles de l’Armée nationale de développement (And).
«Avec l’appui de la France à travers son ambassade en Union des Comores, le gouvernement comorien compte mettre en place, dans un futur proche, un laboratoire scientifique lequel sera composé d’un corps scientifique de différentes spécialités» devait préciser Youssoufa Mohamed Ali.Le conseiller politique de l’ambassade de France auprès de l’Union des Comores, Jean-François Robert, a saisi cette opportunité pour faire savoir que cette formation constitue la première étape d’un processus de spécialisation des acteurs de la lutte contre les violences faites aux enfants, que sont les gendarmes, les membres de la société civile ou encore les médecins qui vous accompagnent. «Cette démarche est essentielle pour construire un groupe pluridisciplinaire de professionnels compétents et complémentaires afin que la protection des enfants victimes de violences soit la plus efficace possible», a-t-il souligné.