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Budget annuel du projet «Géothermie» I Les techniciens ont besoin de 1,377 million de dollars en 2021

Budget annuel du projet «Géothermie» I Les techniciens ont besoin de 1,377 million de dollars en 2021

Société | -   Nazir Nazi

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Plusieurs experts soutiennent, durant les présentations, l’idée selon laquelle cette source d’énergie, une fois développée, permettra à l’Etat d’économiser par an environ «huit milliards de francs comoriens de subvention» à la société nationale de l’électricité pour une production initiale de 10 Mw d’énergie géothermique.

 

1,377 million de dollars. Tel est le budget prévisionnel 2021 pour le financement de quatre composantes du projet «Développement durable à travers la promotion des ressources en énergie géothermique». Le budget a été examiné lors du 2e comité du pilotage qui s’est déroulé, jeudi 20 mai au Golden Tulip. Une réunion qui a permis d’évaluer «les progrès enregistrés pendant les deux dernières années et de valider le plan d’action de cette année».

La première phase en 2015

Le secrétaire général du ministère en charge de l’Energie, Saïd Ahmed Saïd Toihir, a insisté pendant le débat de cette réunion sur la présentation du projet Géothermie à la Conférence des partenaires au développement des Comores (Cpad) à Paris comme projet phare. «Ce projet va permettre de soulager la contrainte énergétique et d’inscrire notre pays sur une trajectoire de développement durable. Le développement de la géothermie a connu une avancée majeure. Nous avons fini la première phase en 2015 qui a consacré la réalisation des études géo scientifiques», a-t-il précisé.


Plusieurs experts soutiennent l’idée selon laquelle cette source d’énergie, une fois développée, permettra à l’Etat d’économiser par an environ «huit milliards de francs comoriens de subvention» à la Société nationale de l’électricité (Sonelec) pour une production initiale de 10 Mw d’énergie géothermique.

Vers des forages

Une fois cette source d’énergie mise en service, les experts présents au 2e comité de pilotage estiment que «cela permettra d’éviter à peu près 1,8 million de tonnes d’équivalence en Co2» pour remplir les engagements comoriens par rapport à l’Accord de Paris sur le climat de décembre 2012.


Par rapport aux travaux permettant d’exploiter l’énergie géothermique, le patron du Bureau géologique des Comores (Bgc), Youssouf Hamadi, évoque les gros chantiers à faire notamment la route Bahani-soufrière, les citernes pour la collecte des eaux pluviales en vue de refroidir les centrales géothermiques. «Nous n’avons pas encore mobilisé la totalité des ressources financières nécessaires pour arriver à son exploitation. Heureusement, nous n’avions pas de travail sur terrain pendant la forte période de pandémie. Nous avons effectué des commandes d’équipements qui permettraient, une fois que la situation s’améliore, de finir le projet initial» a-t-il expliqué.


A en croire le directeur de la Bgc, les travaux permettant de mobiliser les dix premiers mégawatts prévus sur les quarante mégawatts sont des travaux très lourds qui sont très coûteux. «Nous allons entamer la 3e phase qui est celle des forages avant la construction de la route et les infrastructures destinées à la collecte des eaux et l’installation des centrales à produire l’énergie géothermique», a-t-il détaillé avant de rassurer que lesdites centrales seront épargnées de tout risque de destruction en cas d’éruption volcanique selon les études de faisabilité.

 

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