Le budget rectificatif de l’Etat, soumis le mois dernier à l’Assemblée nationale qui l’a adopté, présente, selon l’organisation non gouvernementale Ictb (Initiative citoyenne pour la transparence budgétaire) deux éléments majeurs. Il fait d’abord référence à l’intégration de nouvelles charges liées à la participation des Comores au présidium de l’Union africaine, il inclut ensuite des charges supplémentaires prévues pour la couverture de l’Assurance maladie généralisée (Amg). « Ces charges importantes doivent être connues des citoyens, car c’est leur contribution fiscale qui les supporte », dixit Nadhoimdine Hadji Saand, le secrétaire général de cette association qui milite depuis 2020 pour une transparence du budget de l’Etat.

Notre interlocuteur, que nous avons interrogé il y a quelques jours, souligne que « la révision du budget rectificatif de juin 2023 est due à des recettes et des dépenses inférieures aux prévisions durant le premier trimestre de l’année 2023 ». « Cette situation est exacerbée par le cadre macroéconomique du programme Fec (Facilité élargie de crédit), caractérisé par une croissance modérée et une inflation élevée, ainsi que par les nouvelles charges liées à l’Union Africaine. La révision vise à atteindre les objectifs quantitatifs du budget et à mettre en place des réformes nécessaires pour surmonter ces défis », explique-t-il.

Le secrétaire général de l’Ictb donne, par ailleurs, un aperçu de l’exécution budgétaire du premier trimestre 2023 par rapport à l’année précédente. « Les recettes intérieures ont atteint 12,4 milliards de francs, en baisse par rapport à 12,7 milliards au premier trimestre 2022. De même, les dépenses se sont élevées à 12,1 milliards, en comparaison avec les 16,3 milliards du premier trimestre 2022. Ces chiffres indiquent que le premier trimestre 2023 a été marqué par une baisse des recettes et des dépenses par rapport à la même période de l’année précédente », détaille-t-il.