logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Bureau géologique des Comores I Les employés accusent quatre à cinq mois d’impayés

Bureau géologique des Comores I Les employés accusent quatre à cinq mois d’impayés

Société | -   Nazir Nazi

image article une
A tout bout de champ, le personnel du bureau géologique des Comores (Bgc) monte au créneau à cause «des irrégularités de paiement». Le patron de la boite pointe du doigt, à son tour, le personnel pléthorique sans profils requis.

 

Une partie du personnel du Bureau géologique des Comores (Bgc) est vent debout contre la gestion de cette boite depuis un peu plus d’un mois. L’accumulation des arriérés de salaires ne semble pas, cette fois-ci, les rassurer tant que cette dette ne soit pas épurée in extenso. Tout en gardant l’anonymat, un agent cet établissement public trouve que les irrégularités de paiement sont loin d’être proportionnelles aux ressources du Bgc, surtout qu’il existe une subvention étatique. «Nous recevons des recettes annuelles émanant des compagnies pétrolières avec qui nous traitons. La subvention est mensuelle.

Si nos recettes ne parviennent pas à effacer ces arriérés, c’est tout simplement parce que des dépenses futiles se font couramment», fustige-t-il.Pourtant, le patron du Bgc, Youssouf Hamadi, estime que la situation financière de sa boite ne demande pas de se presser le citron pour comprendre les raisons de ces impayés. Selon lui, 80% de son personnel peinent à joindre les deux bouts.

Déficit de trois millions de francs

Il a, de ce fait, estimé que tout directeur tomberait sur un bec à cause du personnel pléthorique sans les profiles requis. «J’ai hérité d’une masse salariale de 15 millions de francs. Alors que la subvention de l’Etat est de 7.5 millions. Il faut donc deux mois pour pouvoir payer un mois. J’entends la subvention du mois de juillet pour continuer à dégraisser le mois de mars «, indique-t-il.


Autres recettes, Youssouf Hamadi évoque des frais de surface déboursés par les deux sociétés pétrolières estimées à près de 16 millions de francs. «Chaque société paie les frais de surface de seize millions de francs une fois par an. Ce n’est pas tous les mois. D’où mon opération d’assainissement au sein de la société dans la mesure où certains de ces agents se sont spécialisés sur des affaires douanières, tourisme, sociologie, transit ou géographie», regrette-t-il.


Le directeur fait aussi savoir qu’après une deuxième vague de licenciements, la masse salariale affiche un déficit de trois millions de francs malgré le bruit que tout cela avait suscité. «Lors de la conférence budgétaire, le budget de 7.5 millions fc a été réduit de moitié car les recettes ont diminué au niveau de la douane. Au final, après des longues discussions, nous sommes parvenus à garder le budget initial», explique-t-il. 

Commentaires