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Bureau géologique des Comores I Les huit agents ont saisi l’inspection du travail

Bureau géologique des Comores I Les huit agents ont saisi l’inspection du travail

Société | -   Nazir Nazi

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Bien que le patron du Bureau géologique des Comores (Bgc) n’admette pas qu’il s’agit de licenciements, les désormais ex agents sont loin de se résigner. Ils ont saisi l’Inspection du travail. C’est à cette autorité de déterminer s’il est question “de licenciement abusif ou plutôt de non-renouvellement de contrats”.

 

Les huit agents remerciés par le directeur du Bureau géologique des Comores ont saisi l’inspection du travail pour se prononcer sur ce qu’ils considèrent comme des “licenciements abusifs”. Les agents avaient de contrats à durée déterminée renouvelable à chaque six mois. Moussa Ali, géographe, un des agents victimes, augure un gain de cause, se fondant, selon lui, sur les textes de l’etablissement. Une décision qui pousse ces huit agents à exiger le paiement de cinq mois d’impayés et les indemnités dues “aux licenciements abusifs”.


Il trouve ainsi que la décision prise par son supérieur ne va pas de pair avec les textes régissant la boite. Selon lui, les contrats se sont reconduits tacitement car le chef ne les a pas résiliés. “Certains parmi nous ont travaillé pendant quinze mois et d’autres pendant deux ans. Au lieu de résilier ces contrats, notre institution nous a laissé travailler de sorte que nos contrats se sont automatiquement renouvelés.

Nos contrats n’ont pas été résiliés après les six mois”, s’explique-t-il. Le géographe insiste en plus sur le fait que l’argumentaire financier avancé par le patron du Bgc “ne tient pas”. Dans la mesure où, poursuit-il, il y a eu des promotions avec effet pécuniaire. “Une société en crise qui améliore des salaires de certains agents ne justifient pas des difficultés financières. C’est une décision qui se contrarie car ne pas pouvoir payer les agents et améliorer les salaires de certains, cela porte à confusion”, regrette-il.

Deux poids et deux mesures ?

Moussa Ali pointe du doigt la justification des licenciements par des profils professionnels qui ne correspondent pas aux missions du bureau géologique. Il rassure que des collègues ressortissants de l’Université des Comores avec les mêmes profils qu’eux sont épargnés de la décision du chef du Bgc. “Certains ont les mêmes diplômes que nous, mêmes formations supérieures et pourtant le traitement se révèle différent”, dénonce-t-il. Face à cette plainte auprès de l’inspection du travail, le patron du Bgc, Youssouf Hamadi, se montre serein par rapport à sa décision motivée par “une injonction donnée par le gouvernement pour un assainissement des sociétés d’Etat”.

“J’attends la lettre de l’inspection pour m’y présenter afin de m’expliquer. Ce qui est certain, je n’ai pas résilié leurs contrats après les six mois car j’avais l’espoir de plaider pour une augmentation du budget. Ce qui n’a pas été pas le cas”, précise-t-il.


Le chef du bureau géologique a nié l’amélioration des salaires des agents et annonce que d’autres contrats seront résiliés pour cause de “faux diplômes” et profils qui ne correspondent pas à la boite. “Pour cet assainissement, nous ne renouvelons pas les contrats pour des agents qui n’ont pas de profil pour le bureau. Il faut des agents qui vont contribuer à l’épanouissement du bureau”, martèle-t-il. A en croire Youssouf Hamadi, une réunion avec le personnel a été préalablement organisée pour exposer la situation réelle de la boite. “Nous avons d’ailleurs annoncé la couleur par rapport au personnel pléthorique et autres”, dit-il.  

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