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Bureau géologique des Comores I Un an de «redressement» et de nouvelles ambitions

Bureau géologique des Comores I Un an de «redressement» et de nouvelles ambitions

Société | -   Moudjib Mohamed Said

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En un an, le Bureau géologique des Comores se targue d’avoir épongé 95 % de sa dette et stabilisé sa gestion. L’institution annonce de grands projets, dont la géothermie et la cartographie nationale.

 

Le Bureau géologique des Comores (Bgc) a célébré la première année de fonction de son directeur, M. Nakib Ali Mhoumadi, le lundi 29 septembre dernier. L’occasion a permis de dresser son bilan. La cérémonie, organisée dans la salle de conférence de l’établissement, s’est tenue en présence du secrétaire général du ministère de l’Énergie, des Mines et des Hydrocarbures, Ousseine Abdoulfatah, des responsables de l’institution et d’une soixantaine d’agents.


Après la lecture du Coran, le secrétaire général du Bgc, Soulé Mady M’Dahoma, a rappelé la genèse de l’institution. Créé par décret en 2010, ce dernier est chargé de superviser la recherche, l’exploitation et la gestion des ressources naturelles du pays, notamment les hydrocarbures, la géothermie et les minerais. «L’objectif est de veiller sur toute exploration et exploitation des ressources stratégiques des Comores», a-t-il dit.À son arrivée à la tête du bureau, Nakib Ali Mhoumadi, dit avoir trouvé «une institution en grande difficulté, avec à peine trois millions de francs comoriens sur son compte bancaire et une dette de plus de 31 millions». En l’espace de douze mois, « 95 % de cette dette a été réglée, tout en stabilisant le paiement régulier des salaires à la date du 25 de chaque mois».

Une dette épongée à 95 %

Le directeur a mis en avant une «gestion rigoureuse» et le choix de «réduire» ses «propres indemnités de mission pour privilégier l’institution».«Nous avons obtenu auprès de la Banque africaine de développement un financement de 26 millions de dollars pour le projet de géothermie du Karthala. Nous avons également augmenté la subvention publique de 11,8 à 16 millions de francs comoriens et instauré une mutuelle de santé ainsi qu’un régime de retraite pour l’ensemble du personnel», a-t-il déclaré.Le chargé de formation et carrière du personnel, Allaoui Ali Boina Hidi, a tenu à rendre hommage au travail du directeur. «Grâce à ses efforts, nous avons désormais un laboratoire opérationnel, une mutuelle de santé, une caisse de retraite et des salaires versés régulièrement. Le siège a été réhabilité et une connexion internet installée. Il a fait ce que d’autres n’ont pas pu faire», a-t-il affirmé devant ses collègues.

De nouveaux défis

Fort de ces acquis, le Bgc entend désormais se projeter vers l’avenir. Parmi les priorités annoncées figurent le renforcement de la formation du personnel, la finalisation d’une cartographie nationale, l’acquisition d’un camion de forage pour faciliter l’accès à l’eau potable dans les localités, ainsi que la relance du secteur pétrolier par un contrat en cours de discussion avec la société norvégienne Tgs.

L’ouverture d’antennes dans les îles et l’organisation de la conférence régionale ArGéo en 2026 sont également prévues.Le secrétaire général du ministère de l’Énergie, Ousseine Abdoulfatah, a salué «les efforts remarquables du Bgc» et invité le personnel, majoritairement jeune, à rester solidaire et à travailler avec sérieux. «Vous êtes le garant des richesses naturelles des Comores. L’histoire vous jugera», a-t-il averti.La cérémonie s’est clôturée par une visite guidée des laboratoires du Bgc, où les participants ont découvert de «nouveaux équipements de première génération» fournis par le Pnud à travers le Gef (fonds environnemental mondial), pour un coût estimé à deux millions de dollars.

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